Alors que les autorités béninoises fantasment sur un grand nom à la tête des Ecureuils du Bénin, il pourrait s’inspirer du Sénégal qui a maintenu confiance à Aliou Cisssé pendant huit ans pour être sacré et porter (enfin) Alain Gaspoz à la tête des Ecureuils. On vous explique pourquoi le profil de cet ancien international béninois est un coup parfait.
La formule qui gagne
Les deux dernières coupes d’Afrique ont été décrochées par deux sélectionneurs locaux au profil particulier, Djamel Belmadi puis Aliou Cissé. Ils ont été internationaux avec leur pays puis connu le haut niveau international comme joueur avant de décrocher les compétences nécessaires qui vont avec pour exercer le métier d’entraîneur. Le sénégalais et l’algérien ont remis les sélectionneurs locaux à la mode.Le Bénin dispose également d’un profil au parcours identique mais laissé aux oubliettes. Alain Gaspoz. Sur la dernière Can, quinze sélectionneurs sur vingt-quatre étaient originaires de leur pays. Le Burkina Faso de Kamou Malo ou encore le Mali de Mohammed Magoussaba ont été reconnus comme les équipes les plus joueuses du tournoi. Le mythe du messie « blanc » est définitivement tombé. Les Ecureuils pourraient aussi entrer dans cette nouvelle dynamique avec un choix intelligent qui met en valeur les compétences locales prônées le gouvernement actuel.
Gaspoz, le profil idéal
Il était le choix de la fédération avant d’être finalement coiffé au poteau par Tchomogo en 2015. Gaspoz est d’abord hautement qualifié pour le job, il est titulaire d’un diplôme UEFA A , qui est le parchemin suprême pour entraîner au plus haut niveau en Europe. Il a notamment fait ses classes à l’Atlanta Bergame en Italie. Au Bénin, il a exercé à la tête de l’Aspac et des Ecureuils U20. Champion du Bénin 2010 et vainqueur des Tunisiens de l’Espérance de Tunis en Ligue des champions, il a fortement séduit par son travail lors de son passage à la tête du club portuaire. Mais depuis son départ, il est resté dans le sillage du foot sur le Vieux Continent. Le technicien travaille notamment pour MCI Sports à l’organisation de stage pour des équipes de haut niveau comme le PSG en Italie. Il a côtoyé des stars mondiales comme Neymar ou Van Djik au quotidien.
Parfaite connaissance du sillage local
Gaspoz connaît bien le sillage de la sélection nationale béninoise de l’intérieur pour avoir participé aux Can 2004 et 2008 avec les Ecureuils comme titulaire. En plus, il a un parcours européens bien garni avec quinze ans de performances en première division suisse notamment. 375 matches en pro (22 buts, 9 passes décisives), l’ancien ailier ou latéral a également connu la Ligue des Champions, où il a marqué en préliminaires et la Coupe UEFA. Le numéro 14 a aussi gagné une coupe et un championnat suisse. Son parcours inspire du respect.
Gaspoz est connu comme un vrai tacticien pour avoir été à l’école italienne pendant sa formation. Pendant son exercice au Bénin, son professionnalisme dans le jeu et sa capacité à tenir le vestiaire étaient loués. Le technicien de 51 ans a notamment fait progresser des joueurs comme Saturnin Allagbé qui l’a lancé en championnat béninois à l’époque.
Gaspoz présente l’avantage de connaître parfaitement le contexte local comme joueur puis comme entraîneur.Ancien binational il peut-être aussi un atout pour rallier de futures perles au projet béninois. A cinq mois du début des qualifications de la Can Côte d’ivoire 2023, son adaptation rapide pourrait être un facteur clé.
Après un rendez-vous manqué avec les U20 et les A , il y a quelques années, cette fois-ci pourrait être la bonne. Le grand nom espéré n’est peut-être pas si loin.
Géraud Viwami
C’est de loin meilleur choix, avec moudachirou comme adjoint.
Il n’a pas d’expérience, ce serait un choix risqué un peu comme tchomogo en son temps.
Gaspoz est actuellement la solution idéale pour les écureuils