Entretien : David Djigla « J’ai très faim et envie de revenir fort »

Libre et à la recherche d’un club depuis la fin de son aventure à Niort en juillet dernier, David Djigla (26 ans) s’est confié à nous en exclusivité. L’ailier international béninois qui cumule 148 matches en professionnel entre la Ligue 1 et 2 française est revenu sur cette période de sa carrière, ses envies et projets. Nous avons passé un coup de fil à l’ancien bordelais. Entretien.

Ce qu’on a envie de vous demander tout de suite , c’est quoi est votre situation actuelle  ?

Elle est très simple. Je suis sans club depuis la fin de mon contrat à Niort où j’ai passé les six dernières saisons. Je suis en pleine forme et à la recherche d’un bon challenge pour me relancer.

Pourquoi vous avoir attendu si longtemps après la fin de votre contrat à Niort en juillet dernier ?

J’avais plusieurs raisons. Déjà, j’avais terminé la saison sur une blessure. J’étais obligé de soigner ma déchirure pendant presque trois mois. J’ai vraiment pris mon temps pour revenir au top. Après mon rétablissement, cela a été compliqué de trouver un projet qui me correspondait à ce moment. J’ai eu des offres mais je ne voulais pas signer pour signer. J’avoue que j’ai pris mon temps. Je vais bien maintenant. J’ai repris l’entraînement avec un club à côté de chez moi depuis trois mois. J’espère retrouver un bon projet bientôt.

Passer six mois au chômage , c’est …

Difficile. Très difficile. C’est la première fois que ça m’arrive de me retrouver dans cette situation. C’est des choses qui arrivent dans une carrière. Il faut passer à autre chose. Continuer à travailler et se concentrer sur l’avenir.

«  Je suis prêt à cent pour cent »

Vous n’avez rien perdu de votre motivation ou envie de jouer ?

Au contraire je suis plus motivé que jamais. J’ai envie de retrouver la compétition, le terrain , la vie de vestiaire etc. Ces derniers mois m’ont permis de réaliser pleins de choses. J’ai envie  de rattraper le temps perdu. Je suis prêt  à cent pour cent.

Vous aviez eu des touches récemment ?

Oui oui ! Le téléphone sonne. En France,  il y a de l’intérêt en Ligue 2 où je suis peu plus connu. Il y a deux clubs également en National 1 qui se sont manifestés. À l’étranger également, la Belgique par exemple. Avec mon entourage je prend aussi le temps d’analyser les options avant de faire un bon choix. J’espère que ça se fera rapidement.

A Bordeaux où vous avez signé votre premier contrat pro , quel souvenir gardez-vous de ce club?

Je n’ai que de bons souvenirs. Le club m’a permis de signer mon premier contrat pro. Ils ont cru en moi. Ce n’était  pas facile pour moi. J’étais jeune et je venais du Bénin. Mais, j’ai beaucoup appris à Bordeaux. J’ai gardé de bonnes relations humainement comme sportivement.

Ensuite vous avez passé six années à Niort comment vous les résumez?

Mon passage a été partagé avec des bons et mauvais moments. Il ne faut pas se cacher.  Par exemple, sur les deux dernières saisons c’était vraiment la galère avec les pépins physiques. Je jouais presque pas à un moment donné. Je souffrais. Je me suis fait opérer en 2017. C’était un peu dur.  Sinon, c’était bien. Le club m’a permis de m’épanouir dans le monde professionnel, prendre les bonnes habitudes. C’est là où ma carrière a réellement pris son envol. J’ai rencontré des gens corrects aussi. C’est du passé maintenant.

https://twitter.com/dominos_pizzafr/status/960455674101723136?s=21

 « Le terrain me manque énormément »

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière maintenant ?

Déjà vite retrouver un club. Reprendre du plaisir et le reste arrivera tout seul.

Les Ecureuils ne seront pas la Can en janvier 2022  au Cameroun après le bon parcours en 2019, vous aviez manqué la fin des qualifications, vous êtes un un peu déçu ?

Je suis déçu comme tous mes coéquipiers. On aurait aimé participé à cette Can. Avec ce qu’on a réalisé en 2019, être qualifié aurait été une forme de continuité. Mais c’est la vie. On va apprendre de tout ça pour revenir. Je sais que ce n’est pas facile à digérer pour le public béninois qui attendait plus de nous. C’est le foot et ça peut arriver. La Can 2023 serait peut-être meilleur, qui sait ?

Votre top 3 de vos beaux souvenirs en Ecureuils  ?

En premier , je pense au dernier match des qualifications de la Can 2019 contre le Togo. Quand je marque , c’était fou. Avec l’engouement qu’il y avait autour du match , la pression, contre  le Togo c’était un vrai derby. Ça reste un souvenir majeur. Ensuite, il y a Can 2019 en Égypte. Être rentré dans l’histoire en allant en quarts de finale. Avec  notre parcours alors que le Bénin n’était jamais sorti des groupes sur les trois précédentes Can. Et le dernier , la Can U20 en Algérie 2013. Premier grand tournoi international avec la sélection nationale où je jouais avec mes potes presque. Certains sont restés jusqu’en équipe À.

https://twitter.com/salakofarid/status/1110448776186130432?s=21

Le terrain vous manque ?

Le terrain me manque énormément. L’adrénaline des matches chaque week-end. J’ai très faim. J’ai envie de revenir très fort.

Entretien réalisé via  téléphone par Géraud Viwami

Durée de l’appel : 12 minutes

Geraud V.

Rédacteur en chef ! Passionné de foot un peu trop attaché aux Écureuils du Benin. @GerovinhoV

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