Après le cuisant échec de la Can Cameroun 2021 face à la Sierra Leone en juin dernier, les Ecureuils entament le mois prochain les qualifications de la Coupe Monde Qatar 2022 avec les deux premières journées face à Madagascar le 2 septembre à l’extérieur puis la RD Congo le 6 septembre à Cotonou. Mais comment prendre cette campagne ?
Croire au Qatar
Fin 2022 le Qatar accueillera la Coupe du Monde mais pour y arriver, le Bénin doit d’abord terminer en tête de son groupe puis sortir vainqueur d’un barrage aller-retour contre forcément une nation huppée du continent. Ce ne sera pas une mince affaire en sachant que le Bénin n’a jamais disputé de phase finale de Mondial, ni bousculer réellement la hiérarchie sur les précédentes campagnes. Mission gigantesque mais pas impossible. Même s’il ne faut pas s’avouer vaincu avant l’heure, les Écureuils ont tout de même hérité d’un groupe homogène avec la RD Congo comme tête de groupe, Madagascar et Tanzanie. Aucune des quatre nations ne disputera la prochaine Can par exemple. Le groupe semble aussi bien à la portée des Écureuils que les débats peuvent être bien ouverts mais rien n’est joué d’avance. Les qualifications de la dernière Can sont encore dans les têtes. S’inspirer du voisin togolais qui avait réussi à se qualifier pour le Mondial Allemagne 2006 ne serait pas une mauvaise idée et cela commence par une entame réussie en septembre. Pour rêver, il faudra faire les résultats qui vont avec.
Donner les clés à transition
L’échec des qualifications de la Can 2021 a bien ramené les Ecureuils sur terre quant au réel niveau de l’équipe. Même si personne ne crachera sur une qualification pour le Mondial 2022 dont les qualifications débutent à peine, la Can demeure la réelle priorité du football béninois. Une nouvelle génération des Ecureuils devrait progressivement prendre le relais au sein de l’équipe afin d’être plus aguerrie pour les futures joutes notamment celle de 2023. Sans porter un frein à la compétitivité de l’équipe, c’est le bon moment pour redistribuer les cartes au sein de l’effectif comme en septembre 2018 à la prise de fonction de Michel Dussuyer. La fin de cycle semble bien évidente au sein d’un certaine génération du groupe qui a atteint son apogée en Egypte 2019 et une autre qui peine à franchir des caps en club comme avec le maillot des Ecureuils. Il est donc question de donner plus de responsabilités à de nouveaux cadres au sein de l’effectif et ouvrir la porte à des joueurs précédemment ignorés malgré leur compétitivité. Ce qui semble logique. Une nouvelle envergure qui donnera forcément un élan naissant au fonctionnement de l’équipe. La flamme de la concurrence sera ravivée. Elle sera également facteur de motivation avec un noyau inchangé. Un renouvellement progressif s’impose. Un renouveau qui pourrait porter l’équipe vers de nouvelles ambitions sur ces nouvelles qualifications. Michel Dussuyer et son staff feraient ainsi d’une pierre deux coups si le processus porte ces fruits d’entrées et voit le Bénin se rapprocher du Qatar. Dans le cas échéant, elle aura une équipe qui arrivera à maturité sur les qualifications de la Can 2023 par exemple pour ne pas être surpris. C’est bien le moment de faire une transition intelligente, saine et nécessaire. La prochaine liste nous donnera déjà les premières indices. Rêver et construire, on peut bien faire les deux.
Géraud Viwami