Arrivé en Oman décembre dernier, Arsène Loko (26 ans) prend du poids au sein d’Al Nasr de Salalah où il est déjà devenu un joueur – clé. Avec cinq passes décisives en dix apparitions toutes compétitions confondues, il a été désigné quatre fois Homme du match. Son club s’est offert un succès de prestige lors de la dixième journée contre le champion en titre, disputée dimanche dernier , Al Seeb, le milieu international béninois s’est confié à nous en exclusivité sur sa nouvelle aventure.
Vous avez débuté une nouvelle aventure en Oman, comment ça se passe pour vous?
Je viens de démarrer une nouvelle aventure en Oman avec Al Nasr. Le club était cinquième la saison dernière , l’intégration j’avoue que ça été plutôt facile. Les dirigeants m’attendaient , toute l’équipe m’attendait et ils m’ont tous facilité la tâche. Je suis aussi tombé sur un coach marocain, Akram Habrich qui m’a aussi aidé. Tout se passe super bien. En plus , Seidou Barazé aussi était déjà passé par ici dans ce club en tant que béninois.
Vous étiez annoncé au Maroc au départ…
C’est vrai qu’on m’avait annoncé au Maroc , c’était d’ailleurs bien parti pour que j’atterrisse là-bas. Mon agent était en contacts avancés mais on n’a pas pu concrétiser pour diverses raisons. Mais cela s’est fait ailleurs et je suis finalement en Oman. Je ne peux que remercier Dieu.
Alors , la vie à Oman ?
C’est une découverte pour moi mais j’avoue que j’étais déjà venu dans ce pays par le passé. Avec l’équipe nationale du Bénin sous le coach Manuel Amoros , on avait disputé un match amical contre l’Oman pour en décembre 2012. On avait perdu, je crois (Ndlr: défaite 2-0). Pour le championnat , je peux dire que c’est assez tactique et rythmé , les matches s’enchaînent avec la coupe nationale aussi. J’essaye de me faire une place au fil du temps. J’espère progresser davantage en jouant plus et apportant ma touche personnelle.
Vous êtes utilisé comment sur le terrain?
Je joue dans un registre mixte. Au DC Motema Pembé par exemple je jouais en rotation au trois postes du milieu. En milieu défensif , relayeur ou meneur. Ici c’est aussi la même chose. Le coach m’aligne selon ma polyvalence et ces besoins tactiques sur le match. Je suis un joueur à qui quand on me confie une mission sur un poste , je le fais à fond pour répondre à la confiance placée en moi.
« j’avais la facilité de faire certains gestes techniques comme la roulette notamment «
Al Nasr est quatrième après dix journées , vous venez de battre le leader et champion en titre , est-ce que vous jouez le titre clairement?
Actuellement nous sommes quatrième, le club joue le titre. On vient de s’imposer contre le champion en titre à l’extérieur, 1-2. On affiche nos ambitions avec cette victoire puisqu’on remonte aussi au classement. On a à cœur de faire mieux que la saison dernière. Nous sommes sur une bonne lancée , nous ferons tout pour cela.
Si vous deviez résumer vos trois années en RD Congo au DC Motema Pembé?
Mes trois années passées en RD Congo ont été magnifiques. J’ai beaucoup appris et je me suis amélioré humainement comme sur le plan footballistique. Le DC Motema Pembé m’a apporté beaucoup de choses , en trois ans on a joué le haut de tableau sur le plan local et les places africaines en Coupe de la Caf. La saison dernière , nous étions en groupe et on a été éliminé de justesse pour les quarts. Ce fût une belle aventure. Je suis aussi d’être parti en de bons termes avec le club et les supporters dont je garde de bons souvenirs. Le club m’a permis de passer un cap. Je reste Imanien , les couleurs du club restent gravés dans mon coeur.
Est-ce vrai que dans votre quartier au Bénin , on vous appelle « Zidane »?
(Rires). On m’avait surnommé Zidane parce que, je suis un technicien. J’imitais beaucoup Zidane , j’avais la facilité de faire certains gestes techniques comme la roulette notamment. C’est de là qu’ils m’ont surnommé ainsi. En Côte d’ivoire , même à l’Africa Sports il y a des coéquipiers qui m’appelaient aussi Zizou.
Vous faites partie d’une génération formée en compagnie de Jerôme Bonou et David Djigla qui sont avec les Ecureuils, vous en rêvez aussi ?
On avait une très belle génération , il y a aussi Carroff Sogbossi et Nestor Ahovey aussi. La sélection nationale est toujours dans mon cœur. Tout joueur rêve de jouer pour son pays. En plus quand tu as déjà porté ce maillot tu as forcément envie de revenir. Comme je le dis souvent , je me concentre sur mes performances en club , continuer à travailler. Les Ecureuils sont sur une bonne lancée actuellement et on verra si j’ai ma chance un jour. Mais je fais le nécessaire pour y être dans un futur proche.
Entretien réalisé par Géraud Viwami