Après une rentrée en amical contre le Gabon,en octobre , les Ecureuils seront attendus en novembre pour affronter le Lesotho dans le cadre des qualifications de la Can 2022. Les hommes de Michel Dussuyer doivent progresser et nous avons quelques idées par secteur.
Dynamiser les couloirs
Si dans l’axe, le sélectionneur Dussuyer à des problèmes de riche avec l’arrivée récente de Yohan Roche (23 ans) de Rodez qui complète déjà la pléthore de centraux disponibles, les couloirs sont toujours sujets à être mieux exploités. Les Ecureuils sont loin d’avoir l’idéal.
D’abord à gauche, Emmanuel Imorou (32 ans) pensionnaire de National 3 à Evian demeure le premier choix du technicien qui en a fait son titulaire. Dans un match de haute intensité comme face au Nigéria en novembre 2019, l’ancien clermontois s’est vite retrouvé en difficulté et a finalement cédé sa place.
Dans la perspective où la Can se tiendra dans un peu plus d’une année cette solution ne peut être durable. Le retour à la compétition de David Kiki (26 ans) en première division bulgare est une bonne nouvelle pour la concurrence. Djalilou Ouorou (23 ans) considéré comme le numéro trois reste en attente.
A droite, le technicien français continue de s’adapter en près de deux années de fonction. Seidou Barazé (30 ans) grâce à sa polyvalence a rendu bien des services à la Can 2019. Le capitaine de Schiltigheim a encore signé une rentrée décisive face au Gabon le mois dernier. Propulsé titulaire, Youssouf Assogba (19 ans) a encore des progrès à faire techniquement et tactiquement pour tutoyer le niveau international malgré ses qualités athlétiques et la confiance du sélectionneur.
Apporter de la vitesse, de la percussion et une meilleure qualité de centre sur ce côte serait une bonne idée tant le jeu offensif des Ecureuils est pauvre sur cet aspect. Dans un rôle de piston, sur les deux couloirs, le Bénin peine à créer le surnombre et combiner avec les offensifs.
Trouver un « nouveau » leader technique
Dussuyer devra encore se passer des services du capitaine Stéphane Sèssegnon (36 ans) , toujours sans club. Le Ecureuils sera donc en quête d’un nouveau leadership technique. En bonne forme en club, Jodel Dossou (28 ans) impliqué sur trois derniers buts des Ecureuils prend des responsabilités sur la ligne d’attaque. Prometteur.
Au milieu, entre les kilomètres parcourus pour la récupération, comme on n’a pu le remarquer face au Gabon, Jordan Adéoti (31 ans) remplaçant en club, n’a pas le bagage nécessaire pour porter l’équipe à la construction malgré sa générosité. L’ancien parisien est irremplaçable dans son profil, le technicien français doit aussi trouver des solutions pour une meilleure utilisation du ballon, car le jeu de possession des Ecureuils n’a pas vraiment évolué. Ensuite, il est aussi important d’améliorer la qualité des relayeurs dans un trio ou duo pour casser rapidement les lignes par des passes verticales ou des percées. Sessi d’Almeida , Mama Seibou, Rodrigue Kossi et Mattéo Ahlinvi sont des profils tournés vers le rôle défensif. Il faut apporter une plus-value technique dans l’entre-jeu.
Doubler Mounié
Attaquant de premier choix en pointe, Steve Mounié s’est bien installé. Buteur contre le Gabon et titulaire indiscutable en club , il a les épaules pour prendre la mesure du poste. En pivot puis dans un rôle de premier rideau de pressing, le brestois assume son rôle. Mais l’attaque des Ecureuils est quasi prévisible pour les adversaires d’où la nécessité de varier les profils sur le front de l’attaque. Attaquant axial en club depuis plusieurs saisons, Mickael Poté, malgré ses 35 ans doit encore être décalé sur un flanc, comme face au Gabon malgré la présence d’ailier comme Gomez ou Djigla dans l’effectif. Un choix incompréhensif. Marcellin Koukpo (24 ans), fraîchement transféré au CR Belouizdad (Algérie) par exemple serait une alternative crédible avec une meilleure aisance technique et un style varié capable de prendre l’espace et d’éliminer.
Autre progrès à faire : la complémentarité du trio offensif. Contre le Gabon , Cèbio Soukou a marqué sur une frappe de Dossou repoussée , on aimerait voir plus souvent les trois de devant combiner.
Géraud Viwami