Le Bénin n’est pas un pays de foot. Cela peut paraître cruel mais c’est la vérité. Les années passent mais nous ne grandissons pas, pire nous n’apprenons pas des erreurs précédentes. Et personne ne dit rien parce que nous sommes au Bénin. C’est normal.
Commençons par l’urgence, dans un mois les Ecureuils U20 seront en lice pour le tournoi de l’Union des Fédérations Ouest Africaines (UFOA) à Lomé au Togo mais le groupe de Mathias Déguénon attend toujours officiellement de débuter sa préparation. Selon nos sources, un regroupement «officieux » a été entamé cette semaine. En effet, le gouvernement n’ayant toujours pas autorisé l’ouverture des stades ni les rassemblements, les conditions ne sont donc pas réunies pour une réelle préparation. Sans sous-estimer la crise sanitaire liée au Coronavirus, il va falloir choisir. Un choix flou, parce qu’il y a quelques jours, le staff des U17 a été autorisé à faire des détections sur toute l’étendue du territoire national pour sa présélection. Alors que les interdictions citées ci-dessus sont toujours en vigueur. Le groupe retenu a même entamé des séances « officieuses » à la plage. L’Etat a déjà oublié le triste épisode de 2018 ou ne se rend pas compte que dans deux mois, le Bénin sera le théâtre d’une compétition d’envergure internationale. La culture de l’urgence et l’impréparation sont toujours d’actualité.Triste.
Les Ecureuils seront face au Gabon le dimanche prochain à Lisbonne au Portugal. Sur les 23 joueurs convoqués, deux manqueront probablement à l’appel faute de visa. Bizarre. Cela peut arriver. Après trois jours de stage, le public lambda n’a pas plus d’informations que cela sur le groupe à Dussuyer qui se prépare à Chantilly en France. Mais ça nous y sommes déjà habitués malheureusement. Après l’historique performance de la Can Egypte 2019, on peut reparler du maillot des Ecureuils ? Celui qui n’est toujours pas disponible sur le site officiel de l’équipementier « Umbro ». Celui où l’ancien et le nouveau logo de la fédération béninoise de football se chevauchent. A l’heure où toutes les écuries présentent de nouvelles tuniques pour cette rentrée internationale, le Bénin n’est pas dans ce gotha. Cela ne dérange personne.
Enfin, l’affaire des primes impayées aux joueurs qui ont participé aux qualifications de la Can 2019 et qui n’ont pas été à la phase finale est toujours en suspens. Ces derniers qui ont officiellement introduit une requête auprès du ministère des sports, sur ultimatum des autorités. Derrière, aucune réaction malgré les sorties médiatiques du ministre des sports, Oswald Homeky, aucune suite officielle n’a été donnée. Un silence coupable ? Un audit en cours ? C’est comme si de rien n’était. Une scission silencieuse se crée entre les joueurs lésés et ceux qui ont perçu les mêmes droits. Un scénario redouté par le sélectionneur impuissant. Comme d’habitude, nous attendons que cela explose pour nous en rendre compte. D’ailleurs, cette Can 2019 dont on a jamais vu ni entendu parler de bilan financier malgré les milliards des contribuables qui y ont été engloutis. Mais c’est normal, nous sommes au Bénin.
Géraud Viwami
Mon cher pays n’évolue pas. Et n’apprend pas de ces erreurs.
Les mêmes choses encore et encore.
C’est triste