Nommé en juin 2018, à cette époque l’année dernière, Michel Dussuyer préparait sa première rencontre et sa première liste pour le premier acte de son deuxième passage à la tête des Ecureuils. Alors un an plus tard, son bilan ressemble à quoi ?
41% de victoire
A peine débarqué, le sélectionneur des Ecureuils a géré un derby à l’extérieur face au Togo pour son entrée en matière en septembre 2018. 0-0 le Bénin arrache un point à Lomé célébré comme un succès. En douze matches officiels le bilan est le suivant : cinq victoires soit 41% de succès, trois défaites et quatre nuls.
Dans le jeu, on peut noter des progrès sur l’animation défensive confirmés par les chiffres onze buts encaissés soit moins d’un but par match. Il faut surtout retenir les cinq matches sur douze sans encaisser de buts qui illustrent davantage les fondations défensives du Bénin.
La ligne offensive a été moins clinquante avec 11 buts marqués un ratio bien faible. Les Ecureuils ont gagné trois matches sur cinq par un but d’écart. Aveu d’impuissance ou marque de fabrique ?
Une Can historique
Avec un contrat de trois années signé, il avait pour objectif à court terme de qualifier le Bénin pour une quatrième Can. Une case qui sera cochée mais l’ancien cannais fera encore mieux en amenant son équipe en quart de finale de Can, contre le Sénégal futur vice-champion d’Afrique. La meilleure performance de l’histoire du Bénin en phase finale est à mettre à son crédit. Une grosse progression sur l’échiquier continental qui récompense un travail abouti par le staff du technicien français qui soigne davantage sa réputation sur le continent et son aura sur son groupe.
La victoire (1-0) contre l’Algérie restera comme son premier match référence dans le contenu et le contexte à Cotonou et le huitième de finale contre le Maroc à la Can dans un style différent mais au summum de l’émotion. Deux moments forts.
Gestion de l’effectif
A son arrivée, Michel Dussuyer a progressivement bâti son effectif au fil des regroupements en étant fidèle à son cercle de base. Outre les cadres, Seidou Barazé, Sessi d’Almeida et Désiré Azankpo, oubliés chez les Ecureuils ont signé leur retour avec beaucoup de réussite jusqu’à la Can. Chams-Deen Chaona a été moins en réussite dans ce registre.
Olivier Verdon et Moise Adilehou sont bien montés en régime au sein de la défense.
Yannick Aguémon , Patrick Sèdjamè , Jean-Marie Guéra, Rodrigue Kossi, Cherif Dine Kakpo, Anaane Tidjani et Cèbio Soukou ont été convoqués pour une première fois chez les Ecureuils. Les quatre derniers étaient parmi les 23 pour la CAN. A noter également que Soukou et Aguémon ont été des binationaux convaincus par le discours du français pour défendre les couleurs du Bénin.
Chaona et Tidjani ont disputé leur première minute en équipe fanion sous MD.
Pour l’anecdote, on retiendra que d’Almeida est le premier buteur de l’ère Dussuyer II et Steve Mounié le meilleur artificier sur cette première année avec 5 réalisations. Verdon est le seul joueur qui débuté tous les 12 matches sur la période.
Parole à la défense…
En alternant en 3-5-1 et 4-3-3, le Bénin de Dussuyer II s’est fait une réputation d’équipe solide et solidaire avant toute chose. La force des Ecureuils c’est d’abord de bien défendre, en témoigne les chiffres évoqués plus haut. L’animation défensive est de meilleure qualité que les repères offensifs. L’équipe doit encore progresser sur cet aspect qui laisse sur un goût d’inachevé. Dans les mois à venir le Bénin jouera sur deux tableaux dans les qualifications du Mondial Qatar 2022 et la Can Cameroun 2021 qui débutent dès novembre et espère franchir d’autres paliers avec le technicien français pour sa seconde année sur le banc des Ecureuils.
Géraud Viwami