En fin de contrat avec les Chamois Niortais, le gardien béninois Saturnin Allagbé s’apprête à disputer son 38e match de la saison ce vendredi. Et a indiqué, en conférence d’avant-match, ne pas avoir encore fait son choix concernant son futur proche.
Comment abordez-vous ce dernier match de la saison ?
D’abord, avec beaucoup de détermination. On sait que c’est le dernier match, et qu’on n’a plus rien à espérer. Il faut jouer décontracté, sans pression, et faire une bonne rencontre pour avoir la victoire.
Ces dernières rencontres sont-elles des moments spéciaux ?
Oui, avec le public autour. Ça fait plaisir de finir à domicile. C’est vrai que la deuxième partie de saison a été difficile, mais il faut finir par une bonne note pour que tout le monde soit content.
Que retenez-vous de ce championnat qui se termine ?
De bonnes émotions, et un côté négatif aussi. La première partie était vraiment intéressante. On a pris le maximum de points, avec un groupe qui vivait bien. La deuxième partie a été difficile, par rapport à beaucoup de choses que vous connaissez tous. Aujourd’hui, il faut bien finir la saison, et préparer la prochaine.
Cet écart de performance vous laisse-t-il de la frustration ?
Oui. On est tous des compétiteurs, et on a envie de tout gagner ! Même si on savait que, dès le début de la saison, ça serait difficile avec un groupe jeune, on a su faire une bonne entame. Mais la suite n’a été bonne. On arrivait à tout donner pendant les entraînements, mais le jour du match, on n’arrivait pas à aller au bout de nos ambitions. Ce sont des erreurs qu’on a commises, et il faut se baser sur ça pour préparer l’avenir.
Personnellement, vous avez réalisé une saison pleine. Quel regard portez-vous sur votre saison ?
Je suis satisfait, parce que je reviens de loin après une blessure (fracture du péroné et rupture des ligaments) en 2017 qui m’a éloigné pendant près de huit mois. Si, dès le début de la saison, on m’avait dit que j’allais faire les 38 matchs, j’aurais signé tout de suite ! Sincèrement, ça me fait plaisir. C’est à moi de continuer à travailler, et à faire ce qu’il faut.
Cette blessure vous a-t-elle fait douter ?
Oui. J’ai eu des moments de doute, parce qu’au début, on m’avait dit que ça ne durerait que quatre à cinq mois. Après les cinq mois, je ne voyais pas d’amélioration, et je commençais à douter. Au bout de huit mois, plein de choses me sont venues en tête. Heureusement, j’ai une famille autour, et des gens avec moi. J’avais commencé la préparation deux semaines avant le groupe, et je sentais toujours des douleurs. J’ai su rester déterminé, avec les conseils du staff et des gens du club qui m’ont vraiment soutenu et qui sont toujours là pour moi. Ça m’a aidé à revenir.
Vous arrivez en fin de contrat : savez-vous de quoi votre avenir est fait ?
Pour l’instant, non. Je ne sais pas encore. Tout le monde veut que je reste, et moi, ça ne me dérange pas. Mais comme vous le savez, le football aujourd’hui, c’est quelque chose qu’on ne peut pas prévoir. S’il y a des opportunités, pourquoi pas ? Je prendrai ma décision à la fin de la saison, dans les prochains jours. Avant d’aller en vacances, et avant la CAN.
Comment analysez-vous vos précédentes saisons à Niort, où vous êtes arrivé très jeune ?
Passer de troisième gardien à titulaire, c’était prévu dès mon arrivée. La première année, ça a été vraiment difficile. J’ai toujours eu la confiance du club, du staff. Et j’ai aussi la chance d’avoir quelqu’un qui est là pendant les entraînements et même hors des séances, Pascal Landais. Il fait partie intégrante de ceux qui m’ont permis d’être à ce niveau aujourd’hui. Dans les moments difficiles, il est toujours là. Il prend toujours ma défense, même s’il s’en prend plein la gueule ! Sincèrement, c’est quelqu’un avec qui je m’entends bien. La chance que j’ai eu, c’est de venir très jeune. Il y a eu Paulo (Delecroix, désormais à Metz), et Rodolphe Roche qui m’ont vraiment accueilli et permis d’avoir confiance en moi, de continuer à travailler. Maintenant, c’est à moi de continuer comme ça, et de ne pas décevoir ceux qui m’ont fait confiance.
Source : LaNouvelleRépublique.fr