Le coup d’envoi de la cinquième édition du championnat d’Afrique des Nations sera donné demain soir à 19h30 T.U Casablanca avec un duel arabe entre le pays hôte, le Maroc et la Mauritanie . Une compétition moins prisée que la « grande » Can mais nous vous donnons trois raisons de suivre les débats.
C’est la jauge du foot Africain.
Au fil du temps on s’est résolu au fait que la Coupe d’Afrique des Nations soit le champ de bataille pour les stars évoluant hors du continent. Finie l’époque où les sélections nationales fanion étaient composées de joueurs évoluant essentiellement dans les championnats locaux mais la Caf a depuis 2009 trouvé la parade idéale avec le championnat d’Afrique des Nations (Chan). Rappelons le principe de base, le tournoi est exclusivement réservé aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays respectif.
A l’heure où plusieurs championnats d’Afrique subsaharienne notamment essayent de rentrer dans le rythme du professionnalisme avec plus de moyens, financiers, médiatiques et humains, le Chan est devenu la jauge parfaite du réel niveau des championnats africains à travers les équipes nationales.
Si on peut se dire que les nations d’Afrique du Nord dont les championnats sont professionnels devraient avoir une longueur d’avance c’est paradoxalement seule la Libye qui n’a plus de compétitions à cause de la crise qui a décroché le graal en 2014 contre toute attente.
La Tunisie en 2009 a atteint finale, battue par les Léopards.
La RD Congo, justement, vainqueur en 2009 et 2016, championne en titre ne pourra pas défendre son titre. Elle a été sortie en qualifications dans la zone centre par le Congo. La preuve qu’on n’est pas à l’abri des surprises, on devrait se régaler pendant un mois.
Une vitrine parfaite
Evidemment qu’on n’allait pas zapper cet aspect de la chose, une compétition réservé aux locaux africains attirent forcément des recruteurs étrangers. Même si c’est un tournoi sénior où les clubs cocheront un peu moins de jeunes joueurs prometteurs. Les effectifs sont composés entre pépites, joueurs confirmés, habitués des sélections A , ceux qui n’ont pas réussis à l’étranger mais aussi des inconnus qui peuvent flamber sous le feu des projecteurs. Et c’est dans cette dernière catégorie que les scouts auront un œil.
Ici, il ne s’agira pas seulement pour les recruteurs européens de piocher mais aussi pour plusieurs clubs Africains seront présents pour superviser. En 2016, le nigérian Chisom Chikatara (23 ans) d’Abia Warriors a été transféré au Wydad Casablanca après un bon tournoi avec les super Eagles, éliminé au premier tour, il avait planté 4 buts en 3 matches dont un triplé contre le Niger.
Mais il y en a qui réussissent le grand saut comme Yves Bissouma (21 ans), de l’As Real Bamako, finaliste avec le Mali qui a signé à Lille dans la foulée puis est devenu un an plus tard une grosse révélation avec Aigles à la Can Gabon 2017.
Des belles histoires comme celles-là on en aura forcément.
Un test pour le Maroc et la Caf
L’engouement médiatique est moins importante que lors de la Can mais c’est normale car la compétition n’est qu’à sa cinquième édition néanmoins la Caf et le pays hôte jouent gros. L’organisation est la même que pour un tournoi majeur. Initialement prévu au Kenya qui n’était pas prêt, c’est le Maroc qui a été choisi pour suppléer.
Après, le rendez-vous manqué de la Can 2017 à cause de la crise sanitaire liée au virus Ebola, le royaume devrait se racheter aux yeux du contient et pas que.
Le Maroc candidat à l’organisation de la coupe du monde 2026 tient une grosse occasion de prouver pas seulement à l’Afrique mais au monde ses capacités.
De son côté, la Caf a bien changé les choses depuis l’arrivée d’Ahmad Ahmad à sa tête , ce sera le premier grand tournoi sous la présidence du malgache et ce sera à suivre de près.
Alors, prenez d’assaut vos canapés du 13 janvier au 4 février on ne risque pas de s’ennuyer.
Géraud Viwami.