Dimanche dernier, Omar Tchomgo a peut-être dirigé son dernier match à la tête de la sélection béninoise où son contrat expire le mois prochain. En place depuis juin 2015, l’ancien guingampais a passé 28 mois ponctués par trois échecs majeurs.
Arrivé sur la pointe des pieds en juin 2015 avec l’onction de l’ancien ministre des sports, Safiou Affo, Omar Tchomogo a passé deux et demie controversée à la tête des Ecureuils du Bénin.
Quatrième sélectionneur d’origine béninoise nommé à la tête des Ecureuils, l’ancien joueur d’Asaco a joué sur plusieurs tableaux avec peu de réussite.
Deux échecs majeurs
La sélection A a tristement échoué à Bamako lors de la dernière journée des qualifications de la Can 2017 en septembre 2016 et au tour préliminaire du Mondial 2018. Un tableau des résultats bredouille. Tchomogo a dirigé 15 matches officiels (matches amicaux + officiels) pour 6 victoires, 5 nuls et 4 défaites. 40% de victoire. Avec 20 buts marqués soit une moyenne 1,33 / match et 19 buts encaissé soit une moyenne 1,26 but/match. En deux ans l’équipe béninoise n’a donc pas résolu ses soucis défensifs avec seulement deux matches réussis sans encaisser. L’attaque n’est pas plus flamboyante, l’équipe n’a marqué qu’une seule fois plus de deux buts dans un même match (4-1 contre le Sud Soudan).
23% de victoires
Le sélectionneur a aussi pris le contrôle de la sélection locale qui a disputé une dizaine de matches amicaux internationaux et multiplié les stages afin de se préparer pour les qualifications du Chan 2018 et le tournoi de l’ Ufoa. Les Ecureuils A’ ont échoué au second tour du Chan face au Nigéria et terminé 4e à l’IUfoa en terre ghanéenne. Les A’ ont disputés 17 matches toutes compétitions confondues avec un faible pourcentage de 23%. Bilan : 4 victoires, 7 nuls et 6 défaites. Avec 16 buts marqués et 25 encaissés. Les carences défensives sont toujours traduites par les chiffres. Un bilan statistique négatif
Sans philosophie, ni identité
Si les chiffres peuvent parfois ne pas refléter la réalité du terrain , ce n »est pas le cas en ce qui concerne les Ecureuils. Sous le sélectionneur Tchomogo le Bénin a souffert d’une équipe limitée dans la production de jeu. Sans véritable philosophie ni projet de jeu , les Ecureuils ont évolué sans boussole tactique en témoigne les chiffres cités plus haut. Personne n’a oublié, la triste prestation des A’ face à un Niger réduit à neuf pendant le tournoi de l’Ufoa pourtant l’ équipe a eu une dizaine de matches amicaux pour se préparer sans que le staff n’arrive à asseoir une réelle philosophie.
Le honte subie par les A à Bamako qui n’est toujours pas digérée et demeure une triste illustration du règne raté du coach dont les méthodes ne font pas l’unanimité auprès des joueurs. Des signes qui veulent tout dire.
En match référence on peut citer la réception du Mali en septembre 2015 lors de la 2e journée des qualifications de la Can Gabon 2017 et le match aller face au Burkina Faso au tour préliminaire des qualifications du Mondial 2018.
Pour le reste, le Bénin laisse toujours un sentiment de goût inachevé à l’image du match amical de dimanche dernier à la Tanzanie. Un match qui peut bien être la der du sélectionneur et qui illustre bien le visage de l’équipe du Bénin lors des 28 derniers mois. Mi-figue mi-raisin. Malgré un effectif présenté comme le meilleur possible de l’histoire du Bénin, les Ecureuils n’ont pas vraiment progressé sur le terrain.
Géraud Viwami
Vu ainsi c’est vraiment dommages… Le bénin mérite mieux. Omar en tant que coach c’est cool mais faudrait qu’il se fixe des obj et œuvre pour la réussite… Nous avons la meilleur génération de ses 20 dernières année et avec de tel qualités je pense qu’avec du travail nous pourrions faire partir des meilleure équipes africaine…