Cet après-midi, Montpellier a réussi à contraindre avec la manière le Paris SG, leader du championnat de France au nul vierge. Un petit exploit auquel Stéphane Sèssegnon (33 ans, 5 matches en L1) a participé match dans les rangs héraultais. L’occasion pour nous de revenir en cinq points sur les années parisiennes du capitaine des Ecureuils.
Nommé aux trophées UNFP
Brillant en deux exercices avec Lemans en Ligue 1 , Stéphane Sèssegnon a confirmé tout le potentiel qu’on voyait déjà apparaître avec Créteil en Ligue 2 plutôt. La France est sous le charme de ce garçon puissant, technique avec un art du dribble imprévisible. Son talent ne faisait plus débat. Le PSG va sortir le chéquier à hauteur de 8 millions d’euros en juillet 2008 pour en faire le joueur béninois le plus cher à l’époque. L’ancien diamant des Requins était en train de polir. Il est présenté avec son maillot floqué du numéro 10 au Parc des Princes, quatre années seulement après avoir quitté les pelouses béninoises. Il s’adapte vite et devient incontournable dans le onze francilien. Il réalise un premier exercice convaincant au point d’être nommé aux trophées UNFP pour le titre de meilleur joueur du championnat. La récompense ira finalement au lyonnais Karim Benzema.
Un bijou contre Sochaux
Utilisé à presque tous les postes offensifs, Sèssegnon s’épanouit dans la capitale française. Meneur de jeu de prédilection, il est aussi souvent aligné sur un coté dans le 4-4-2 d’Antoine Kombouaré, l’entraîneur à l’époque. Au-delà de ses dribles dont les supporters parisiens s’en souviennent encore. Sèssegnon a surtout marqué l’un des buts de la saison 2008-2009 face à Sochaux. Un tir puissant aussi que précis qui n’a laissé aucune chance au gardien sochalien ce 23 aout 2008.
Ses débuts en Europe
On n’a presque du mal à le réaliser maintenant mais Sèssegnon n’a jamais joué en Ligue des Champions même pas de tours préliminaires. En son temps le PSG n’avait pas encore basculé dans sa dimension actuelle. Il a tout même connu la C3. Son premier match européen c’était face aux turcs de Kayserispor le 02 octobre 2008. Il a cumulé 15 apparitions en Coupe Uefa (devenu Europa League) et marque son unique but contre les hollandais de Twente le 18 décembre 2008.
Un départ manqué et un divorce amer
Après une saison 2009-2010 de haute facture (29 matches, 6 buts) Sèssegnon était pisté par plusieurs clubs anglais. Les noms d’Arsenal et Chelsea revenaient avec insistance. Les Blues auraient même formulé une offre de 10 millions d’euros cet été pour l’international béninois. Mais il est resté à Paris. Six mois plus tard, le climat se détériore avec son entraineur Antoine Kombouaré. Une friction qui conduira à son départ pour Sunderland en janvier 2011 avec 105 matches disputés toutes compétitions confondues pour 10 réalisations. Et une coupe de France remportée en 2010 en trois ans et demie. Un épisode que le Montpelliérain analyse autrement six ans plus tard. « Aujourd’hui, je regrette la méthode. Juste la méthode. Pas ma décision de partir. Je crois que j’ai été mal conseillé. Si j’avais patienté quelques mois, j’aurais pu signer dans un meilleur club que Sunderland. Mais j’avais tellement envie de jouer en Angleterre. La vie est faite de mauvais choix », » a-t-il confié au journal Le Parisien. Sèssegnon aurait-il pu rester dans les rangs du club francilien après l’arrivée du Qatar six mois après son départ ? On ne le saura jamais.
Le coup de rein qui tue
On a quand même de bons souvenirs de son passage à Paris. Notamment ce dribble en match amical face au Sporting Portugal qui a tordu la cheville de son adversaire. Incroyable.
Géraud Viwami