Au terme d’une seconde partie de saison réussie (14 matches, 4 passes décisives et un but) ponctuée par la coupe nationale ivoirienne remportée avec l’Africa Sports, 4e du championnat , le milieu relayeur international béninois Arsène Loko (22 ans), nous a accordé un entretien exclusif où il fait le point de son exercice, parle de son parcours, sa vie en Côte en d’ivoire et son mercato.
Après une première partie de saison délicate, vous êtes bien revenu sur la phase retour (17 matches disputés) et vous gagnez un trophée, vous ne pouvez pas mieux finir…
La première partie a été très difficile, j’ai été blessé à la cheville. Vers la fin de la phase aller j’ai retrouvé la pelouse et petit à petit. J’ai commencé à gagner en temps de jeu. Finir avec un trophée à l’appui c’est bénéfique pour nous les joueurs et le club. Vu que l’Africa Sports jouait le titre en championnat mais on a fini quatrième. Avec la coupe nationale on a su terminer en beauté. La plus grosse satisfaction est d’être Africain la saison prochaine c’était nécessaire, c’était notre priorité. Finir avec ce trophée ce n’est que bonheur.
Personnellement comment jugez-vous votre propre saison comparée aux deux précédentes ?
Je pense que ma saison a été moyenne. Du fait que je n’ai fait qu’une partie de saison où j’ai enchaîné les matches. La phase retour a été bénéfique pour moi. J’ai marqué mon unique but de la saison. Par rapport aux autres saisons, elle a été moyenne. Le plus important aussi c’était de bien finir. C’est une grâce. Dieu m’a fait grâce de retrouver ma forme et mon niveau pour enchaîner les matches. C’était important de bien finir les matches sans se blesser.
Aujourd’hui la Ligue 1 ivoirienne est entrée dans une autre dimension avec la diffusion des matches sur la chaine cryptée Canal + , comment appréciez-vous cet apport médiatique?
C’est ma troisième saison avec l’Africa Sports, avec l’apport de Canal + et la diffusion des matches, ça a donné une autre envergure à la Ligue 1 ivoirienne vu que les matches sont suivis. C’est de bonnes augures pour nous. Ça pousse les joueurs à travailler plus et se donner à chaque match à fond. Il y a plus de concurrence, d’enjeu. Personnellement chaque joueur travaille plus pour être au niveau attendu. C’est que du bonheur parce que tout joueur évoluant en Afrique doit travailler plus pour espérer un lendemain meilleur. L’apport de de Canal + est un plus pour la Ligue 1 ivoirienne.
En parlant d’exposition, nous sommes en plein mercato, vous avez encore un an de contrat, vous envisagez un départ ?
Justement nous y sommes. Tout joueur envisage toujours un départ vers un club mieux que le précédent mais pour l’instant je suis encore sous contrat avec l’Africa Sports. Le championnat est fini. Je me concentre sur les propositions d’ici là je vais prendre une décision. Rester à l’Africa ou quitter pour une autre destination. J’espère. Pour l’instant je me penche sur les propositions avec mes contacts et j’espère avoir quelque chose de bon.
Quand on regarde votre parcours de l’académie de l’Union Sportive de la Plage à Cotonou jusqu’à l’Africa Sports vous avez beaucoup appris ?
J’ai beaucoup appris. J’ai reçu une bonne formation à l’Usp. Je remercie d’ailleurs le coach et tout le staff dirigeant et le président qui ont beaucoup contribué à mon évolution. Aussi bien quand j’étais encore au centre ou à mon arrivée en Côte d’ivoire notamment à Korogho qui était très difficile. Même quand j’ai signé à l’Africa, ils m’ont beaucoup soutenu. J’ai beaucoup progressé mais rien n’est fait encore tant qu’il y a encore à faire. C’est à moi de me donner au travail. Tout mettre en œuvre pour que ça se passe bien pour espérer jouer au haut niveau. Sincèrement j’ai beaucoup appris en Côte d’ivoire notamment dans le jeu et j’aimerais faire plus.
En parlant de haut niveau, vous étiez pensionnaire de l’académie de l’Usp avec un certain David Djigla qui était votre pote…
David Djigla était non seulement mon coéquipier, mon pote mais c’était un frère avec qui j’ai fais les classes. Ça fait plaisir de le voir à Niort. Mon souhait est qu’il aille encore plus haut parce qu’il a les qualités pour ça. Il a la volonté, il aime le travail. J’espère que les saisons à venir on pourra le retrouver à un meilleur niveau. C’est aussi le moment de dire que notre génération à l’USP c’était une belle génération ce n’est pas seulement une équipe mais une famille.
Vous êtes reconnu pour votre qualité technique, vous êtes utilisé en position de milieu relayeur ou meneur de jeu, vous avez une préférence ?
Je n’ai pas de préférence particulière par rapport au poste. Je me sens bien à ces deux postes. Maintenant je me mets à disposition du coach et par rapport à ce qu’il attend de moi de me donner à fond et de répondre favorablement à ses attentes pour le bien de l’équipe et pour ma progression aussi. Je travaille pour être meilleur à chaque match et chaque match à ces exigences. Chaque domaine une certaine discipline tactique et certains conditions que le coach seul à le secret, c’est à lui de demander à ses joueurs de mettre en application.
La Côte d’ivoire est un pays reconnu pour sa joie de vivre mais le pays a traversé aussi quelques crises ces dernières années, vous avez débuté au nord du pays à Korhogo avant d’arriver dans la capitale Abidjan, récemment la ville a été secoué par les protestations des mutins, alors comment traversez-vous genre de moment ?
Cette situation est difficile à vivre. Mais grâce à Dieu avec l’Africa Sports, on a quelques dirigeants qui prennent les dispositions qu’il faut pour qu’on soit en sécurité.
Entretien réalisé par Géraud Viwami