Champion du Bénin avec l’Aspac en 2010 avant de passer à l’Asec en Côte d’ivoire puis Bayelsa United et Plateau United au Nigéria depuis deux saisons, il a aussi participé à la dernière Can du Bénin en 2010, considéré comme un cadre en club et en sélection, Junior Salomon (30 ans) est un défenseur mature qui sert de boussole à l’actuel leader du championnat nigérian. L’international béninois s’est confié à nous en exclusivité, il aborde sa vie en club, en sélection et ses choix de carrière. Entretien.
Après dix journées de première division nigériane, Plateau United est premier, comment vous vous sentez ?
Je suis un homme heureux. Je suis content. Je remercie Dieu parce que ce n’est pas facile.
Qu’est-ce qui a changé dans l’équipe cette saison ?
Il n’y a pas eu beaucoup de changements. Nous avons signé quelques nouvelles recrues et il y a un nouveau coach. L’équipe est quasiment la même que la saison dernière. Donc je pense que c’est la continuité.
Après une première saison plutôt convaincante pourquoi avoir choisi de rester au club ?
Je suis resté à cause de l’ambition du club. J’ai eu des offres d’autres clubs mais la direction sportive de mon club m’a convaincu de rester. Parce que je pense que les ambitions et le projet en place sont intéressants.
Et ils vous ont offert un gros salaire…
(Rires) oui j’ai une augmentation, ce qui a été aussi comme un bon signal pour moi.
Alors quels étaient ces clubs intéressés ?
Ifeanyi Ubah et Rivers United qui jouaient en compétitions africaines cette saison. Et Enyimba aussi.
Donc vous pensez que Plateau United fera mieux que sa huitième place de la saison dernière ?
Oui oui, avec les joueurs que nous avons, nous pensons que nous pouvons faire mieux cette saison.
Personnellement quelles sont vos ambitions ?
Faire une bonne saison, gagner le championnat et décrocher une place qualificative pour une compétition continentale.
« Le jour le plus triste de ma vie »
Vous avez gagné le championnat béninois avec l’Aspac, quelle est la différence avec le championnat nigérian ?
Avec tout le respect que je dois au championnat béninois je pense que le championnat nigérian est plus technique, tactique et professionnel. Mais avec le temps et plus de moyens le championnat béninois peut s’améliorer.
Vous avez joué au Bénin puis à l’Asec Mimosas en Côte d’ivoire et maintenant au Nigéria, votre regret c’est de n’avoir pas connu un championnat occidental ?
Je ne suis pas content de n’avoir pas pu jouer au-delà de l’Afrique. Mais je travaille plus pour cela. Peut-être que je n’ai pas été assez chanceux. C’est quelque chose que j’aurai aimé faire. Mais on ne sait jamais. Attendons de voir. J’ai été contacté par des clubs européens par le passé mais c’est dommage parce que ça n’a pas abouti. Je continue de bosser et voir ce que le futur me réserve.
En septembre dernier, la sélection nationale a connu un massacre à Bamako, six mois plus tard comment analysez-vous cet échec ?
C’était un mauvais jour. Un des jours les plus tristes de ma vie. Jusqu’à ce jour ça me fait encore mal. Nous étions si proches de la qualification mais on a perdu ce match décisif.
Alors comment entrevoyez-vous votre avenir en sélection ?
Nous devons mieux préparer les prochaines qualifications. La sélection nationale a de beaux jours devant elle. Avec les jeunes joueurs que nous avons c’est bien pour l’avenir. Nous avons juste besoin de bien nous préparer. Parce qu’on n’obtient pas une qualification facilement.
Vous êtes nigérian d’origine mais vous jouez pour les Ecureuils, comment vous vivez ce choix ?
Je suis heureux, privilégié et honoré de jouer pour le Bénin. C’est quelque chose dont je suis extrêmement fier. Je me sens pleinement béninois j’ai longtemps vécu au Bénin et je suis heureux et fier de ça et je mourrai avec.
Votre meilleur moment avec la sélection béninoise ?
Je pense que c’est notre qualification pour la Can 2010. C’est comme un rêve qui est devenu réalité. Et j’aimerais revivre cette expérience une nouvelle fois.
En juin prochain, le Bénin va débuter les qualifications de la Can 2019, dans un groupe loin d’être facile avec l’Algérie et le Togo…
C’et un groupe difficile mais on peut se qualifier. Ce ne sera pas facile. Je pense qu’on a appris de nos erreurs précédentes. Mais le plus important c’est de bien se préparer parce que c’est un groupe relevé.
A la fin du mois vous allez jouer la Mauritanie en amical il va falloir se remettre au travail?
C’est une bonne opportunité. Six mois après notre dernière rencontre. C’est une bonne occasion pour se préparer.
Entretien réalisé par Géraud Viwami
Après près d’une dizaine d’années en sélection beninoise, s’il n’a pas pu rebondir ds 1 club sérieux cela veut dire qu’il n’a pas les qualités pour évoluer au haut niveau.mais il est régulièrement convoqué malgré son âge alors qu’on parle de reconstruire le football beninois et on sait tous que tant que Anjorin Moucharafou et Omar Tchomogo seront là il y demeurera car étant leur poulain