Ce soir, le Burkina Faso va affronter au stade d’Agondjè de Libreville, l’Egypte en demi-finale de la Can Gabon 2017. Les Pharaons partent favoris face aux Etalons. Présentation.
Les Etalons avec des galons
Ils n’ont encore perdu aucun match dans ce tournoi et leur place de demi-finaliste n’est donc pas volée, les Etalons méritent amplement d’être à ce niveau. Pour une cinquième participation d’affilée, l’équipe burkinabè affiche une régularité impressionnante, homogène à l’image de son inamovible capitaine Charles Kaboré (qui prendra sa retraite internationale à l’issue du tournoi), elle a également ouvert ses portes à de jeunes pouces comme Bertrand Traoré. L’un dans l’autre Paulo Duarte est à la tête d’une équipe, désormais, à craindre en Afrique.
On a vu leur capacité de réaction face au Cameroun, mené au score le Burkina Faso est bien revenu dans la partie avec abnégation. Face au Gabon lors de leur deuxième sortie, ils ont su résister à la pression d’affronter le pays hôte sans craquer. Puis face à la Guinée Bissau, ils ont su élever le niveau pour passer en quart de finale. Au second tour face à la Tunisie qui partait favorite, les Etalons ont d’abord bien contenu les Aigles de Carthage avant de les déplumer en seconde période. Une qualification presqu’en maîtrise qui a témoigné aux yeux de tous le palier franchi par ce Burkina Faso. Finaliste en 2013, ils nous ont bien rappelé qu’une régularité dans le dernier carré d’une compétition continentale a un prix. Ce soir l’adversaire est ogre. L’Egypte. Un cran au dessus de la Tunisie. En 1998, alors que le Burkina Faso accueillait le tournoi, il avait été éliminé par son adversaire de ce soir au même niveau de la compétition. Les Egyptiens ont d’ailleurs remporté le tournoi cette année là. Depuis neuf années sont passées et ce sera la troisième présence des Etalons à ce niveau avec une revanche à prendre. S’ils ont vraiment grandi on le saura ce soir.
Avantage Egypte
Le titre de favori est logiquement attribué à l’Egypte dans cette opposition. Fort ces huit sacres continentaux, il n’y pas grand-chose qui fait peur à ce pays en Afrique. Tel un moteur diesel, l’équipe est montée en régime au fil des matches. Après un nul rythmé face au Mali, ils ont enchaînés deux victoires à l’italienne face à l’Ouganda et au Ghana. Solides en défense autour du doyen Essam El Haddary et ses 44 piges, ils sont disciplinés dans leur jeu et diablement efficace devaant. Les Pharaons détiennent encore un record dans cette compétition, celui de garder ces buts inviolés. Absent lors des trois dernières éditions, l’Egypte n’a rien perdu de sa science de la victoire et pourrait filer assurément vers un huitième titre en cas de qualification ce soir pour la finale.
Les clés du match
Côté Burkina Faso, Paolo Duarte a tronqué son 4-4-2 contre un système avec trois milieux de terrain face à la Tunisie et il devrait récidiver ce soir face à la densité du milieu égyptien. Le néo nantais Préjuce Nakoulma (2 buts) sera suivi pour son rendement tout comme Aristide Bancé le nouveau joker de luxe. Les Etalons viennent d’enchaîner deux matches sans encaisser dans le tournoi et ils n’ont encaissé que deux buts sur coup de pied arrêté. Ils ont une bonne défense autour de Bakary Koné et du prometteur gardien, Hervé Koffi. Equipe joueuse, le Burkina Faso a les armes pour faire la différence. Les Egyptiens, difficiles à bouger sur les ballons aériens, grâce au rendement exceptionnel d’Ahmed Hegazi dans les airs, les Etalons devraient miser sur un jeu sur les couloirs à l’image du Maroc en seconde période pour les mettre en difficulté. L’expérimenté Fathy Ahmed et le jeune lensois Karim Hafez sont bien prenables.
Côté Egypte, Hector Cuper restera fidèle à son 4-2-3-1 avec sa philosophie celle de bien défendre d’abord. Toutes compétitions confondues, l’Egypte n’a pas encaissé depuis six rencontres (dont quatre dans cette Can). Privé de Mohamed Elneny au tour précédent , l’entrejeu des Pharaons a souffert de l’absence du relayeur des Gunners. Patiente et résistante comme face au Maroc les Pharaons joueront sur leur efficacité. Il est clair qu’un but burkinabè poussera les amis de Mohamed Salah à offrir un autre spectacle que d’habitude.
A Libreville, Géraud Viwami