Entre crise latente et cuisant échec de la sélection nationale, depuis 2009 le foot béninois peine à retrouver un second souffle après un bon départ au début des années 2000. L’humiliation de Bamako et la guéguerre entre les acteurs ne favorisent point une réelle évolution. Dans ce climat fade, Moufid Abayomi un fidèle observateur du foot national propose un plan de relance du football béninois axé sur cinq grands points.
Dénommé, « Projet Foot Bénin », le document présente une option de relance totale du football béninois pour hisser le pays dans le concert des grandes écuries et surtout offrir des débouchés économiques. Le projet tourne autour de cinq grands axes : utilisation du foot comme levier de développement. Ensuite, il propose des reformes pour les acteurs et encadreurs et pour la restructuration des clubs locaux. Enfin il énumère, une série d’actions susceptibles de rendre le football plus attractif au Bénin et une modélisation du projet.
Repenser notre formation
Dans son document, Abayomi se penche en profondeur sur l’un des maux les plus récurrents de notre sport-roi la formation, il propose plusieurs alternatives qui pourraient mener à une vraie identité pour le football béninois. Il propose la création d’un « Centre National de Formation des Acteurs Sportifs (CNFAS). Il doit être de la propriété de l’Etat. Ce centre aura pour but de former les acteurs impliqués dans le staff techniques des clubs et aussi le personnel dirigeant des clubs et toutes autres personnes impliquées dans la réalisation du championnat (arbitres, entraineurs, journalistes, etc) »
Il prône également la création ou l’édition d’un style de jeu propre aux béninois qui sera inculqué à nos footballeurs dès leur parcours en centre de formation. Une identité de jeu uniformisée sur tout le territoire.
Dynamiser le foot local
Redorer l’image de nos championnats locaux sera un excellent moyen de s’imposer dans la durée et d’avoir la culture de l’excellence. Mais force est de constater que nos clubs souffrent d’un manque de structuration et d’identité notamment. Peu de gens se reconnaissent à travers les clubs locaux et sont plus dévoués aux écuries européennes. Abayomi propose dans son document «Les clubs de la LFPB (Ligue de Football Professionnelle du Benin) doivent porter le nom des villes cela permettra le développement progressif de celles-ci et surtout un investissement des ressortissants (opérateurs économiques et homme d’affaires) de cette localité. »
Ouais c’est une belle idee. Mais reste a savoir si le beninois a envie de bien faire mieux?