Il a fait ses débuts avec Barnsley en deuxième division anglaise hier soir contre les Queen Park Rangers. Barnsley a gagné 3-2, remplaçant au coup d’envoi il est entré en jeu à la 82e minute, il est claire que d’Almeida devra lutter pour s’imposer. Voici trois raisons de croire qu’il peut réussir en Angleterre.
Son « fighting spirit »
Au delà de ses dreadlocks, il se fait aisément remarqué par son activité dans l’entrejeu. Joueur généreux dans l’effort il ne s’économise pas et ne craint pas les duels. Des qualités athlétiques et physiques qui garantissent une compactibilité au rythme et surtout à la philosophie anglaise. Déjà doté d’une âme de leader pour avoir porté le brassard avec la réserve girondine en France, l’ancien bordelais a presque tout dans l’état d’esprit pour plaire aux supporters et surtout gagner sa place sur le terrain. Pendant l’Euro 2016, certains internautes l’avait confondu au prodige portugais du Bayern Renato Sanches, espérons qu’il prenne la même dimension dans les années à venir. Même s’ils n’ont pas le même profil, en tout cas au niveau de l’état d’esprit on peut déjà oser une comparaison.
Sa marge de progression
C’est un autre facteur-clé qui laisse croire que le milieu défensif peut faire long feu de l’autre coté de la Manche. A Bordeaux, il a déjà eu la chance de débuter un match de Ligue Europa en 2013 et effectué deux entrées en jeu en Ligue 1. Mais il ne s’est pas vu proposer un contrat pro, c’est finalement le PSG qui va lui offrir cette chance l’été dernier. Après une pige essentiellement avec la réserve francilienne (16 matches joués), il a posé ses valises dans l’antichambre du meilleur championnat du monde. Tout ceci à 20 ans, la marge de progression est évidente, la régularité en compétition dans une Championship très exigeante peut lancer enfin sa carrière et attirer l’attention des meilleurs écuries anglaises voire mondiale sur l’international béninois.
Il peut bien avoir un destin à la Gregory Krychowiak, lui aussi libéré par Bordeaux après sa formation et qui s’est engagé avec le PSG cet été après être passé par Reims et le FC Séville en Espagne. Il suffit de progresser, plus facile à dire qu’à faire.
Son expérience et palmarès
Il avait le choix entre la France, la Côte d’ivoire et le Bénin mais il a choisit les Ecureuils malgré les avances de la fédération ivoirienne. Il a débuté avec les juniors en mai 2014. Passeur décisif lors de sa première apparition, il sera propulsé chez les A par Didier Ollé-Nicolle. Souvent cantonné au banc de touche, la concurrence est forte dans l’entrejeu béninois avec Djiman Koukou (RC Lens), Bello Babatoundé (Spartak Trnava) et Jordan Adéoti (Caen). En sélection il déjà côtoyé des joueurs d’expérience comme Stéphane Sèssegnon, il n’est pas un jeune sorti de nulle part sans vécu. Son léger bagage international acquis avec les Ecureuils est un atout voire un avantage dans un championnat qui voit débarquer de nombreux joueurs internationaux comme le togolais Floyd Ayité (Ex-Bastia) ou encore Gunnarsson le capitaine de l’Islande qui évolue à Cardiff. Pour l’histoire, cette saison en championship il croisera deux autres internationaux béninois à savoir : Rudy Gestede (Aston Villa) et Frédéric Gounongbé (Cardiff), une première dans l’histoire du foot béninois. Autre détail intéressant, pour avoir été professionnel au PSG l’été dernier, le triplet (Championnat – Coupe de la Ligue – Coupe France) figure désormais dans son palmarès même s’il n’a été remplaçant qu’une fois avec l’équipe première. Un beau curriculum vitae sur le papier.
Géraud Viwami