Face au Mali, favori du groupe, les Ecureuils d’Omar Tchomogo seront dans l’obligation de s’imposer pour prendre la tête du groupe après le point inaugural obtenu à Bata en Juin. Avec le retour de plusieurs joueurs cadres, le sélectionneur béninois doit composer la meilleure équipe possible. Dans quel système ? Avec quelle philosophie ? Avec quels choix ? Décryptage
Omar Tchomogo a déjà vu tout son groupe à l’œuvre, Fabien Farnolle dernier attendu est arrivé hier.
Le sélectionneur béninois va diriger son quatrième match officiel à la tête des Ecureuils, lors des trois précédents, il a aligné deux fois une équipe en 4-4-2 classique en 2013 déjà face aux Mali à Bamako et le Rwanda à Porto-Novo. En juin dernier face à la Guinée Equatoriale, il a composé un 4-3-3 muable en 4-1-4-1 avec Koukou en sentinelle et Poté en pointe.
Le 4-4-2 classique ronronne
Durant la séance de ce jeudi après-midi, Tchomogo a essayé un 4-4-2 classique avec Gounongbé et Gestede comme duo d’attaque. Intéressant mais pas du tout convaincant l’animation offensive laisse à désirer. Ce système implique des sacrifices assez importants. Par exemple le capitaine Stéphane Sèssegnon doit glisser sur un coté tout comme Mickael Poté. Le problème : le premier est plus à son aise quand il est au cœur du jeu et son travail défensif sur le flanc n’est pas garanti. Le second a une préférence pour l’axe, poste où il a toujours évolué et performé en club même s’il a souvent officié sur le côté avec les Ecureuils. L’autre interrogation reste l’axe du milieu de terrain, un peu trop friable avec Koukou et Bello, un secteur de jeu où les maliens ont de redoutables spécialistes. Le temps est compté pour trouver les repères dans ce système que très peu voire aucun joueur présent en sélection ne côtoie en club.
Remettre la même qu’à Bata ?
Si le Bénin a présenté une copie plutôt acceptable à Bata en juin dernier, on se demande pourquoi, Tchomogo ne serait pas tenté de remettre la même organisation. Pour rappel, c’était un 4-3-3 avec un trio Koukou-Sèssegnon-Bello dans l’entrejeu et deux animateurs de couloirs qu’étaient Abdel Fadel Suanon et David Djigla , Poté était en pointe. L’équipe était plus équilibrée et Sèssegnon , buteur, était dans son élément au cœur du jeu.
Mais reconduire cette même organisation face aux aigles dimanches prochains revient à faire des choix très déterminants. Ce système ne laisse qu’une seule place à la pointe de l’attaque or des buteurs Tchomogo, l’ancien attaquant en a en cinq à disposition et pas des moindres contrairement au mois de juin. Gestede , Gounongbé , Poté , Mounié et Suanon dans une certaine mesure. En ne mettant qu’un seul sur le terrain d’entrée, les possibilités de scorer pour les Ecureuils s’amenuisent-elles ? Tout dépend de l’organisation. Parce qu’au regard du match de Bata, Djigla et Suanon ont été convaincants sur leur flanc respectifs et ont été à l’origine de plusieurs situations dangereuses. En percussions et dribles, ils semblent presqu’en indispensables dans cette organisation puisqu’ils sont les seuls à occuper les flancs avec efficacité avec Poté , si ce dernier est replacé. Alors, le sélectionneur est donc face à un véritable casse-tête pour effectuer ses choix.
Un milieu en losange, la solution idéale.
Face aux contraintes générées par les deux premières options, une dernière pourrait correspondre parfaitement aux profils de joueurs à la disposition de Tchomogo, il s’agirait d’un 4-4-2 en losange , avec le modèle de l’Olympique Lyonnais. La défense restera à quatre comme d’habitude. C’est au milieu que tout sera changé, Sèssegnon serait idéal en meneur de jeu et pourra mettre toute sa palette technique à disposition d’un duo d’attaquant qui pourrait être Gounongbé-Gestede ou Pote-Gestede. Suanon et Djigla resteront également comme des options intéressantes pour apporter de la vitesse. Dans ce système, Tchomogo restera fidèles à son idée d’avoir deux buteurs devant. La base résidera dans l’organisation du triangle des trois milieux qui accompagneront Sèssegnon . Une sentinelle devant la défense pour l’équilibre d’équipe, Koukou et Adéoti savent s’y faire dans ce rôle. Il sera aidé par deux relayeurs omniprésents et prêt à se projeter, Adéoti à le profil pour le job tout comme Sèssi d’Almeida ou Chamsdine Chaona. Derrière les latéraux, Kiki et Fousséni devront mettre à profit leur qualité de contre-attaquant et nourrir les attaquants avec des centres dangereux. Une option non-négligeable quand on connait l’efficacité de Gestede dans ce domaine et Gounongbé aussi.
Cette option semble mieux correspondre aux profils des joueurs présents en sélection, Tchomogo doit vite trouver l’alchimie, au-delà des résultats le public veut voir du jeu.
Géraud Viwami
tres bonne analyse monsieur géraud.
je mise fort sur notre emblematique ex capitaine et entraineur Tchomogo a nous faire une regaler avec sa magie. car il est le seul qu’il faut et avec lui les ecureuils ont leur mot a dire et certainement ce dimanche la victoire est beninoise.