A l’heure où tous les clubs reprennent, Bjfoot vous propose de découvrir dans quel état d’esprit et de forme nos internationaux sont revenus des vacances pour préparer cette saison 2015-2016 dans leur club respectif. Deuxième escale à Niort , en Ligue 2 française, avec l’arrière gauche David Kiki (22 ans) qui nous dit tout sur son nouveau club, ses prochains défis et sa première avec la sélection béninoise.
Votre rêve est devenu réalité, vous êtes passé de Belfort à Niort où vous venez de parapher votre premier contrat professionnel, quel sentiment vous anime maintenant ?
Tout d’abord pour moi c’est une satisfaction, c’était mon objectif depuis que je suis arrivé en France. Donc signer professionnel c’est tout simplement que j’ai accompli ma première mission. C’est maintenant que le travail commence. Je sais que ce n’est pas le même monde mais je suis déjà content d’avoir signé pro.
Qu’est ce qui vous a convaincu à Niort et comment avez vous aperçu le club à votre arrivée ?
C’est que ce n’est pas le même monde, ce qui m’a déjà convaincu de venir à Niort c’est l’opportunité de signer pro. Je ne pouvais pas refuser. Avec Belfort on est monté en National mais c’est une division semi-professionnelle. J’ai choisi Niort parce que c’est la Ligue 2. Et franchement à mon arrivée tout s’est bien passé, j’ai été bien accueillie à l’hôtel en attendant d’aménager dans mon appartement. L’accueil était bien.
Après vos premiers jours de préparation avec les chamois avez l’impression d’avoir brulé une étape en sautant une division ?
C’est une bonne question mais (sourire)… Franchement passer de CFA à la Ligue 2 je ne suis pas le premier à le faire et je ne serai pas le dernier non plus. Ce qui est sûre c’est deux mondes différents mais après c’est le travail. Une fois que tu t’y mets tu auras ce qu’il faut. Déjà pendant la préparation je me sens super bien dans le groupe. A force de m’améliorer vu le potentiel que j’ai il y a moyen. Ça ne me fait pas du tout peur. Tant que je travaille je serai récompensé et je suis à fond dedans.
La présence de Djiman Koukou et Saturnin Allagbé tous deux internationaux béninois, vous facilite l’intégration ?
C’est toujours bien quand on intègre un nouveau club d’avoir quelques amis ou connaissances. C’est vrai que Koukou et Allagbé étaient deja au club en plus je les côtoyés en sélection nationale ca me facilite l’intégration. Je ne me sens pas seul, je suis avec eux et ils sont là comme une famille. Ça c’est pour la vie en dehors du terrain. Sinon sur le terrain c’est autre chose, il faut être au top, montrer ses qualités et se faire respecter des autres.
Vous avez débarqué au même moment que votre futur concurrent au poste d’arrière gauche (ndlr : Veiga , transféré de Monaco )où vous serez utilisé même si vous avez été formé pour jouer plus haut, quelle serait la saison idéale pour vous ?
Concernant ma formation j’étais attaquant quand je quittais le Bénin. C’est une fois arrivé à Belfort que le coach m’a repositionné milieu gauche parce que l’effectif n’était pas fourni à ce poste. Je me suis adapté à jouer milieu droit ou gauche. Depuis deux saisons avec Belfort en CFA, je jouais arrière gauche ou milieu. Ça n’a jamais été un soucis pour moi et je me sens de plus en plus en à l’aise à ce poste. A chaque match je me fais remarquer donc je suis content d’être là. Il y a de la concurrence, je sais qu’il y a moyen que je prenne le poste donc je fais confiance à mon travail. J’aime bien quand il y a la concurrence je repousse mes limites et je me dépasse.
Selon nos informations vous aviez repoussé de belles offres pour choisir Niort parce que vous avez été supervisé par plusieurs clubs professionnels ?
C’est vrai il n’y avait pas que Niort qui m’as suivi. Il y avait Laval et Angers aussi. Il y a eu aussi des clubs en National. Après quand je suis rentré de la sélection c’est Niort qui s’est vite manifesté. Avant même que je rejoigne la sélection il y avait eu Troyes. J’avais pris mon temps pour décider par rapport à ce qu’il me proposait et j’ai choisi Niort.
Vous avez connu votre première cape avec la sélection nationale du Bénin, comment avez vous vécu cette première ?
C’est une expérience et ça faisait partie de mes prières. Dès que j’ai vu mon nom dans la liste j’étais déjà super content. C’est un rêve de gosse qui s’est réalisé. Une fois arrivé en sélection je connaissais quelques joueurs comme Jacques Bessan , même Allagbé , j’avais déjà discuté avec lui bien avant. Tout s’est bien passé, j’ai eu un bon moment avec tout le monde dans le groupe. Ce n’est pas comme on m’avait dit. Avant d’y aller j’ai eu des échos les gens m’ont dis pleins de trucs mais ça n’avait rien avoir avec ce que j’ai vécu. Le groupe était vraiment sympa, les cadres ne se prennent pas la tête. Quand t’es nouveau, ils te parlent te conseillent te font intégrer. C’est vraiment super. En plus le grand jour j’ai été titularisé c’est vraiment inoubliable. ça m’a aidé à grandir déjà et j’aimerais revivre ça toute ma vie. Rien que le fait de chanter l’hymne national devant le public c’était vraiment un honneur, c’est quelque chose d’énorme que je ne peux pas expliquer.
Entretien réalisé par Géraud Viwami