Il n’est pas le genre de joueur que l’on remarque tout de suite dans une équipe, il est le plus tôt le travailleur discret et indispensable à l’équilibre des siens. Il court beaucoup, défend, ferme les espaces, s’use pour le collectif. A force de caractère et de hargne ce milieu défensif parti de rien au Bénin s’est fait un nom en France, en ligue 2 notamment où il entamera une nouvelle et probablement dernière saison avec les Chamois Niortais. Djiman Koukou, l’antistar modèle.
Il fait partie des joueurs les plus utilisés par Régis Brouard, l’entraîneur des Chamois Niortais la saison dernière, Koukou a signé 34 apparitions sur 38 possibles en championnat. Il n’a jamais été remplaçant. Cadre tout simplement. Son rôle de joueur-clé à René Gaillard ne fait plus aucun doute. Placé en sentinelle devant la défense son abattage est devenu indispensable dans la survie de l’entrejeu de Niort. Le changement de coach l’été dernier n’a pas inversé la tendance bien au contraire, l’international béninois a confirmé son statut de titulaire indiscutable. Arrivé à Niort en janvier 2012. Sur sa première demi-saison il a été aligné 9 fois. La saison 2013-2014 est mieux il signe 36 apparitions. Son meilleur total en championnat sur une saison. Et ses performances ont convaincu tout le monde. Il lui reste une dernière année de contrat alors qu’il n’a presque plus rien à prouver en Ligue 2, si ce n’est une dernière saison avant de viser plus haut.
Débuts difficiles…
Pourtant tout n’a été pas été rose pour Koukou, connu du grand public béninois avec la sélection nationale juniore dont il était le capitaine, il a vécu quelques échecs initiaux qui ont sans doute renforcés son mental. Après des essais manqués à Nice en janvier 2009 puis au Havre quelques mois plus tard, le destin de l’ancien joueur de Soleil va s’écrire bien en France. Il va débarquer à Evian, club de National, à l’été 2009 dans les valises de Patrick Aussems, ex-sélectionneur des juniors béninois et fraîchement nommé adjoint du club haut savoyard à l’époque, celui-là même qui lui avait confié le brassard en sélection juniore.
Sa première à l’étranger est plutôt honorable il fait 15 apparitions. Evian est champion et promu en Ligue 2 mais Koukou ne sera pas conservé. Il rejoint Créteil en 2010, toujours en National. Chez les cristoliens, il gagne vite sa place et réalise une saison remarquable avec 33 matches joués dont 29 titularisations. A l’été 2011, on l’annonce en Ligue 2 mais Koukou quitte la France pour la première division portugaise, au Beira-Mar où il devait être le remplaçant numérique du libyen Djamal qui venait juste de signer à Braga. Le saut paraissait grand. Il est prêté dans la foulée en deuxième division portugaise à Belenenses. L’apprentissage lusitanien est dur. Il fait tout de même 18 apparitions même s’il a passé pas mal de temps sur le banc (10 matches sans entrer en jeu).
A la fin de la saison, Beira-Mar le libère. Koukou cherche un nouvel employeur, il ira même en Algérie à l’Entente de Sétif où son ancien entraîneur de Créteil, Hubert Vélud était en poste en 2011. Il décide de ne pas s’engager et revient s’offrir une pige de quelques mois à Montélimar.
En janvier 2012, tout va changer, un essai de trois semaines à Niort. Il signe d’abord pour six mois puis se fait prolonger de trois ans en fin de saison. La suite vous la connaissez déjà !
Nette progression
En deux saisons et demi en Ligue 2 tous les observateurs s’accordent à dire que l’international béninois a clairement franchi un palier. Au-delà ses atouts physiques naturels impressionnants en termes de puissance et d’endurance, il a beaucoup progressé tactiquement et sur le plan technique. Il fait beaucoup plus d’interceptions et joue mieux entre les lignes. Son coté brouillon a presque disparu. Ses relances sont de meilleures qualités et la simplicité dans ses choix témoignent d’une certaine maturité. C’est un milieu récupérateur pur-sang, un vrai bosseur qui rechigne pas à presser et se replacer autant de fois qu’il le faudra dans un match. L’autre point fort du milieu béninois c’est la canalisation de ses efforts seulement deux cartons rouges écopés en six saisons pour 19 jaunes. Pour les avertissements on dira presque que c’est le poste qui veut ça.
Seul bémol son manque de saignant offensif et ses maigres stats devant le but. Deux réalisations seulement en près de 150 matches professionnels.
Son parcours n’a rien de clinquant mais il force l’admiration. Sa régularité dans ses performances et sa constance dans l’effort séduisent plus d’un. A force gravir les échelons, son parcours rappelle étrangement celui du togolais Alexis Romao de Marseille. Koukou a le mérite de figurer parmi les béninois les plus réguliers en club.
Discret dans les médias et il est sobre et est décrit comme un garçon modèle apprécié partout où il est passé.
Cadre chez les Ecureuils
Du haut de ses 24 ans, il est un grand habitué des sélections nationales. Capitaine chez les juniors lors des campagnes de qualifications de la Can junior 2009. Il était parmi les 23 retenus pour la Can 2008 au Ghana mais il n’a pas joué pendant le tournoi. En 2010, il avait la confiance de Michel Dussuyer, celui-là même qui l’avait lancé chez les A pendant les qualifications, il a fait trois apparitions en Angola.
Depuis Koukou est très régulier en sélection même la concurrence à son poste s’est corsé ses dernières années avec les arrivées de Sessi d’Almeida et Jordan Adéoti prétendants au même poste. Sa copie propre rendue à Bata devrait militer en sa faveur.
Géraud Viwami
Fiche
Djiman Koukou , 24 ans
1.85m, 80 kg
Milieu défensif, international béninois
Club : Chamois Niortais
Courage frero
c’est un bon joueur que j’ai toujour appreci je lui souhait du meilleur et je souhaiterais le voir en premiere division