La dissolution de la fédération béninoise de football servira-t-elle enfin de déclic à une meilleure programmation concernant les milliards souvent dépensés?
Le Bénin il y a dix ans a organisé la coupe d’Afrique des nations de football des moins de 20 ans. Le bilan sportif, infrastructurel et institutionnel est un désastre. La décision du gouvernement au-delà de ses aspects de politique politicienne pourrait-être un nouveau départ.
Enfin un centre d’entraînement national?
Pour réduire les coûts tout en investissant dans des infrastructures de qualité, le gouvernement pourra désormais profiter de la pause des sélections nationales pour bâtir quelque chose de durable. Construire un centre d’entraînement moderne et fonctionnel. Un lieu où toutes les sélections nationales pourraient simultanément s’entraîner sans même se croiser. Proche de la capitale, mais dans une zone suffisamment en retrait pour que nos internationaux soient studieux et concentrés sur les objectifs. Avec plusieurs pelouses synthétiques et naturels, ce lieu servira à la fois à la formation des formateurs et des jeunes, mais aussi à l’élite.
Nomades et onéreuses, les sélections nationales du Bénin sont parmi les plus chères du continent. Entre des coûts d’hébergement élevés, et les billets d’avion non planifiés malgré des calendriers connus longtemps à l’avance, le Bénin perd beaucoup d’argent. Oui, l’Etat perd de l’argent, même si cela a enrichi plus d’un.
En six matches des Ecureuils (éliminatoires Can 2017), l’Etat aurait dépensé au moins 150 millions de francs Cfa par match. En faisant le compte, on est à 900 millions au moins. Ce budget est largement suffisant pour bâtir un centre d’entraînement avec un hôtel particulier. Le gouvernement le fera-t-il ?
Aubay