(Rébellion à une décision de justice et usurpation de titre)
La décision du conseil des ministres n’annule pas la sentence de la cour d’Appel, a reconnu le chef de l’Etat lui-même il y a quelques jours. Et pourtant, Moucharafou Anjorin se croyant protégé de la justice pose des actes en tant que président de la Fbf. Rébellion à une décision de justice, usurpation de titre, mise sous astreinte…voilà les risques majeurs que prend celui qui a déjà eu démêlés avec la justice…
Aubay
La décision de la Cour d’Appel est plus que jamais en exécution. La décision rendue dans l’affaire Fbf est soumise à une exécution sur minute. Moucharafou Anjorin qui a transmis les documents de la fédération par exploit d’huissier à Victorien Attolou et qui a aussi reconnu avoir fait « une exécution volontaire » d’une décision de justice est revenue sur son respect de la sentence des juges béninois. En signant des communiqués en date du vendredi 27 juillet, et en agissant comme président de la Fbf à différentes occasions ces derniers jours, l’ex-président de la Fbf, selon la justice béninoise, se rend coupable de rébellion à une décision de justice. C’est selon les spécialistes du droit, une démarche maladroite, tant que son pourvoi en cassation n’a pas été concluant. Selon d’autres sources, Moucharafou Anjorin pourrait être assigné pour usurpation de titre. Ironie de l’histoire, c’est lui qui en 2011 avait fait cette démarche auprès de la justice béninoise, contre Victorien Attolou. Il a perdu le procès.
La même décision de justice selon certains juristes comporte un risque en cas de non respect, ce sont les astreintes. Cette dimension financière de l’affaire est individuelle et on parle de quelques 50 millions de francs Cfa par jour de résistance.
Dans une affaire complexe aux dimensions sportives, politiques et financières, l’aspect juridique reste le plus délicat, car la justice a de la mémoire, et Moucharafou Anjorin joue avec le feu. Pour encore combien de temps ? Les jours et semaines à venir nous édifierons.