7 buts et 11 passes décisives cette saison. Deux passes décisives samedi avec un très grand match de Sessègnon ont mis Manchester City dans une position délicate pour le titre. Et pourtant, le béninois n’est pas sûr de rester en Angleterre. Voici l’article de nos confrères d’Afrik.com.
Arrivé à Sunderland en janvier 2011 après son départ mouvementé du Paris Saint-Germain, Stéphane Sessegnon a mis du temps avant de trouver ses marques en Premier League. Désormais intégré au système de jeu des Black Cats, l’international béninois donne la pleine mesure de son potentiel, au grand bonheur de son entraîneur et des supporters. Sauf que si sur terrain tout les voyants sont au vert pour le milieu de terrain, l’ancien Parisien aurait déjà des envies de départ pour retourner… en Ligue 1.
Actuellement en pleine réussite avec Sunderland, de l’autre côté de la Manche, Stéphane Sessegnon est parvenu à faire oublier ses débuts difficiles avec le club du Nord-Est de l’Angleterre. Le Béninois est même devenu le fer de lance de son équipe, une situation tout bonnement impensable au moment de son arrivée au mercato estival de 2011. Débarqué du côté du Stadium of Light sur la pointe des pieds après avoir été au clash avec le Paris Saint-Germain et son entraîneur de l’époque, Antoine Kombouaré, l’ancien Manceau a eu du mal à trouver ses repères au sein de son nouveau club. Pire, lors de ses premières sorties, les Rouge et Noir ont enchaîné une impressionnante série de sept défaites consécutives, ce qui lui a valu le sobriquet de « Chat noir », ironie de l’histoire, puisqu’il s’agit aussi du surnom des joueurs du club (Black Cats).
Sauf que depuis ses débuts hésitants dans un nouveau championnat, de l’eau a coulé sous les ponts et Sessegon a eu toute l’intersaison pour s’intégrer au mieux dans son nouvel environnement. C’est donc un joueur métamorphosé qui a attaqué le nouvel exercice et qui enchaîne les performances de qualité outre-Manche. Replacé derrière l’attaquant par son entraîneur, Martin O’Neill, l’international béninois fait des ravages sur les pelouses de Premier League. Et si Sunderland pointe actuellement à une belle huitième place en championnat, c’est en grande partie grâce à son milieu de terrain de poche. Auteur de six buts depuis le début de la saison, l’Ecureuil n’en a pas perdu ses qualités de dribble et de passe. Dernière preuve en date, la réception de Manchester City samedi pour le compte de la 30e journée de Premier League (3-3).
Martin O’Neill : « Il a des problèmes de famille là-bas. »
Percutant balle aux pieds et dévoreur d’espace, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain a failli jouer un bien mauvais tour au Citizens, qui n’ont du leur salut qu’à une fin de rencontre heureuse. En finissant le match avec deux passes décisives à son actif, le milieu de terrain a de loin réalisé son match le plus abouti depuis son arrivée chez les Black Cats. Une prestation cependant en contraste avec sa situation personnelle. Le joueur a le mal du pays et, à l’image de ce qu’il avait pu faire pendant son expérience parisienne, il ne se cache pas pour exprimer ses velléités de retour dans l’Hexagone. Un mal-être pris très au sérieux par Sundeland, qui vit ici son « cas Tevez ».
Et si Martin O’Neill peut comprendre les atermoiements de l’international béninois, il tient à conserver son meneur de jeu. « Il a des problèmes de famille là-bas. C’est quelque chose que nous devons surveiller, surtout maintenant. On le fera, et c’est normal, mais aussi parce qu’il est en train d’attirer l’attention de nombreux clubs » , a-t-il expliqué dans les colonnes du Daily Mirror, avant de rajouter : « Il n’a rien dit. Je n’ai pas eu de contact de son agent. Son nom est balancé à droite à gauche mais je détesterai le perdre. Si c’est parce qu’il a le mal du pays, c’est une chose qu’on peut considérer. Je pense que le club a une bonne réputation quand il s’agit d’aider. On fera tout ce qu’on peut. »
(Afrik.com)