Edmé Codjo à la veille du départ des Ecureuils pour le tournoi de l’Uemoa nous décrypte sa sélection et parle de l’impact sur l’avenir.
Réalisée par Aubay
C’est votre première en tant que sélectionneur national, et c’est la 5e fois que le Bénin prend part à la compétition. Quels sont vos objectifs dans ce tournoi ?
Il faut tenir compte des événements et des réalités du moment. Il n’en demeure pas moins que depuis un mois on a forcé le passage en intégrant à la sélection des locaux qui devraient grandir à travers ce tournoi. L’un dans l’autre, ça leur fait quand même deux mois de préparation et deux matches internationaux pour certains. Certains joueurs ont du vécu à un niveau international et ont remplacé dans cette sélection les expatriés qui vivent en Europe.
Nous allons donc à ce tournoi en affrontant d’entrée une équipe du Niger qui joue les premiers rôles au niveau sous-régional et au niveau africain. Avec seulement 3 joueurs en Europe, cette équipe a les arguments.
Quand vous savez que vous jouez le Niger qui est forcément favori, vous jouez comment ? Les contrer ou bien jouer d’égal à égal ?
C’est le terrain qui commande. Maintenant, nous nous préparons à les surprendre. Parce qu’avec les événements qui ont cours dans notre pays, ils sont au courant et tomberont peut-être dans l’excès de confiance. Nous allons donc jouer notre carte à fond et essayé de créer la surprise.
Pensez-vous que vos joueurs restés sans compétition depuis des mois ont les capacités à répéter des efforts chaque 3 jours ?
Je pense que tout se joue dans la gestion de la récupération par chaque joueur. Et ensuite, il faut souhaiter qu’on n’ait pas de pépins physiques. S’ils ont tenu devant le Burundi à Bujumbura et poussé le Rwanda en seconde période, je pense qu’ils peuvent enchaîner les efforts sur le terrain. Tout le travail fait jusque-là est dans ce but et sera combiné avec la récupération là-bas. Il leur faut aussi un bon encadrement médical.
Quand on voit la configuration de votre équipe, quel est le meilleur compartiment ?
Sur les deux matches récents de la sélection, on a vu que la défense tient bon. Mais dans ces matches, nous n’avions pas sur les couloirs des joueurs qui avaient de grosses capacités de pénétration des défenses adverses. Il s’agissait de faire des centres en retrait qui auraient pu perturber l’adversaire et créer des situations. Cette fois-ci, nous avons repéré des garçons qui peuvent le faire, aller vite dans les couloirs et secouer l’adversaire.
Dans 9 mois, le Bénin rentre dans d’autres éliminatoires. Pouvez-vous dire aux Béninois que demain sera meilleur qu’hier ?
Demain sera meilleur si on arrivait à taire nos malentendus. Les gens sont appelés à cohabiter et devront taire leurs querelles pour qu’on avance. De l’autre côté, ces jeunes locaux béninois, en travaillant régulièrement et en répondant aux rendez-vous des journées Fifa, le moment venu, on aura un groupe plus élargi et plus fourni y compris avec ceux qui sont à l’étranger.