(Reprise annoncée des championnats professionnels de Ligue1 et Ligue2)
Un communiqué invite les arbitres à une journée de mise à niveau demain mercredi 6 avril. Au-delà des querelles de clochers et de la guerre des clans, la question que je me pose est de savoir qui veut faire rouler ou pas le ballon au Bénin ?
Aubay
Le jeu, c’est ce qu’on a vu dimanche 27 mars à Accra et puis dimanche 3 avril à Cotonou. Les Ecureuils ont perdu 3 points face aux Eléphants le 27 mars, parce que les expatriés même brinquebalants sont venus jouer les gros bras, car les jeunes évoluant au pays, quoique talentueux restent sans compétition. C’est une des conséquences néfastes et insidieuses de la crise. L’Aspac dominée 0-5 à Radès s’impose 2-0 dimanche 3 avril à Cotonou. Avec un championnat régulier, les choses auraient pu être plus serrées. Voilà deux événements sportifs internationaux qui mettent en exergue nos joueurs locaux et qui ne nous laissent que d’amers regrets !
La crise qui secoue le football béninois est là, bien têtue. Depuis, on ne se régale plus avec le terrain. On devient vite fan des courriers de la Fifa et des contre-courriers des deux camps. Etat d’alerte intellectuel qui n’a rien à voir avec le « pur foot » pour citer une émission de l’Ortb.
Le communiqué signé par Bernard Hounnouvi parle de redémarrage du championnat. A deux mois du match contre la Côte d’Ivoire, on se demande si les Ecureuils locaux auront enfin de la compétition afin de suppléer les expatriés dans ce match décisif. Les acteurs de chaque côté de la crise ont clamé leur militantisme pour le football, le jeu, le terrain, la compétition. Alors, qui osera bloquer les ligue1 et 2 ?
Ligue1 et ligue2 : Laisseront-ils le championnat démarrer ?
La question est simple. Elle n’est pas po ou anti. Le football doit reprendre. Les pro-Fifa accusaient le camp Attolou de prendre le football en otage. Mais ce dernier a montré avant le match contre la Côte d’Ivoire qu’il ne voulait pas entraver la préparation des Ecureuils. Le parallèle est vite fait avec la reprise du championnat. Laisser le jeu se dérouler et mener la crise devant le Tribunal arbitral du sport. Telle est donc une voie logique et sage. Il reste à savoir si les arbitres invités seront présents pour cette séance de mise à niveau. Ce qui pourrait les bloquer : la peur. Anjorin étant en odeur de sainteté avec la Caf, il pourrait nuire à la carrière de certains arbitres internationaux s’il ne cautionne pas la reprise des ligues 1 et 2. Tout le nœud est là.
De l’annonce de reprise à la reprise effective, il y a donc plusieurs pas à franchir et ceci reste un test autant pour Anjorin que pour Attolou. Le vrai partisan du football sera connu. Ce n’est plus qu’une question d’heure.