Selon les indiscrétions, en marge de l’Assemblée générale tenue il y a une semaine au Caire, plusieurs pays membres de l’Ufoa se sont réunis pour donner un autre dynamisme à l’institution. Comme il y a 4 ans, l’instance ouest-africaine du football pourrait connaître un mois d’avril bien agité. Pour comprendre les tenants de cette situation, remontant un peu dans le passé récent de l’Ufoa.
Aubay
En pleine crise de l’Ufoa, Koppi.net publiait jeudi 3 mai 2007 l’interview exclusive suite à la conférence de presse tenue le vendredi 27 avril 2007 à Lagos. Au moment où beaucoup parlaient de crise, le président Amos Adamu a été claire : « Il n’y a pas deux Ufoa. Il y a une seule union. Celle que je dirige. Personne ne peut empêcher l’Ufoa d’évoluer. Jacques Anouma le sait. Et les présidents de la Sierra-Leone, de la Guinée-Bissau nous ont appelés pour nous soutenir. Ils nous ont dit qu’ils sont avec nous. Ils étaient à Abidjan le 14 avril. Et croyez-moi, d’autres qui étaient à Abidjan vont nous rejoindre. Ils savent que nous sommes dans la vérité».
A ses côtés, le vice-président Moucharafou Anjonrin a joué un grand rôle pour la tenue de « L’assemblée générale légale » tenue à Accra, celle qui a décidé de l’éviction de Jacques Anouma. Et pourtant, quelques jours plus tôt, parue dans le quotidien burkinabè Le Pays du Mardi 24 avril 2007 et repris par le faso.net, l’interview de Jacques Anouma était tout aussi tranchée : «Personne n’a le monopole du gangstérisme». Il explique : « La seule chose que je peux déplorer, c’est que l’Afrique a encore présenté un visage complètement folklorique par la faute de certaines personnes qui se comportent encore comme des chefs de village ou des nababs. Tant qu’il y aura des personnes comme moi pour défendre la justice et l’honneur des Africains, nous gagnerons tôt ou tard».
« Ce qui me gêne et me dérange dans ce qui se passe, c’est la caution que la Confédération africaine de football (CAF) a voulu donner à cette opération au Ghana ».
La passe d’armes était claire. Les mois passent et la crise étant très envenimée, la Caf a décidé de couper la poire en deux. En effet, le 5 juin 2007, le Comité exécutif de la Caf avait arrêté au Caire que Anouma devait, « au terme de son mandat en avril 2008, céder la présidence au Dr. Adamu élu à l’unanimité président lors de l’Assemblée générale de l’Ufoa qui s’est tenue à Accra en Avril 2007».
C’est l’international magazine qui renseigne le 23 avril 2008 que le Nigérian Amos Adamu, le « nouveau président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) a pris ses fonctions le mardi 22 avril 2008 à Abidjan ».
« Il a été désigné à ce poste « à l’unanimité », selon le président sortant, l’Ivoirien Jacques Anouma, à l’issue de l’Assemblée générale qui s’est tenue à Abidjan ». Les deux camps ont trouvé un « gentlemen agrement » après les tiraillements.
Mais la pilule n’est pas tout à fait passée. Les accolades de façade ont été légions durant les 4 ans passés.
(A Suivre)