(Le président Anjorin écouté par la brigade économique et financière)
La brigade économique et financière (Bef) s’active au sujet des revenus publicitaires issus du contrat Mtn/Fbf signé au nom de l’équipe nationale « Les Ecureuils » du Bénin. La plainte portée par plusieurs membres de la Fbf suit son cours et le président Anjorin a ainsi été écouté mardi pendant 8 heures de temps.
Aubay
Dans cette affaire où les ministres des sports successifs ont décidé de fermer les yeux, Moucharafou Anjorin selon nos sources, a rejeté tout le tort à lui reproché sur le ministère. Selon ses affirmations, les montants qu’il a déclarés et consignés dans ses rapports financiers correspondent aux fonds qu’il a perçus du ministère des sports. Quelques 100 millions de francs Cfa par an avaient été débloqués par l’opérateur gsm.
Le ministre Clément Dègbo (ancien directeur de cabinet aux sports), du fait de son rang a été écouté dans son bureau. Vizir Touré, le représentant au Bénin de la société Ifap sport et Malick Gomina le signataire du contrat en lieu et place de Moucharafou Anjorin ont été tous écoutés. Hier, de 11h à 19h, le Président de la FBF a été tenu en respect par les officiers de police judiciaire chargés de l’enquête.
On l’avait dénoncé, il a parlé d’acharnement. Mais les faits rattrapent la gestion 2005 – 2009 de la fédération. Durant cette période, la fédération béninoise en profitant du buzz créé par la qualification des Ecureuils pour la Can Ghana 2008, a pu décrocher un historique contrat avec l’opérateur Gsm Mtn.
Les joueurs dès le match de la 5e journée face au Togo, plusieurs joueurs avaient refusé de porter les couleurs du sponsor gratuitement. Ils sont finalement rentrés dans les rangs.
Mais au fil des années, les fruits du contrat n’ont pas été palpables. Dans la presse, les premiers articles ont mis l’accent sur ce cas de mauvaise gestion. Deux ans après, l’affaire Mtn fait l’objet d’une enquête. On espère que cette dernière va suivre son cours.
Lutte contre la corruption
Au moment où le président Boni Yayi a encore réaffirmé son ambition de lutter contre la corruption lors de sa déclaration de candidature, on se demande l’attitude qu’aura le pouvoir en place dans cette affaire de mauvaise gestion. Si les ministres des sports ont fait mine de ne rien voir pendant des années, cela ne saurait continuer, estime désormais les membres de la fédération ayant démissionné le 20 décembre dernier.
Au moment où au nom de la lutte contre la corruption, le maire de Dangbo, le président Séfou Fagbohoun et Simon-Pierre Adovèlandé ont été emprisonnés durant le quinquennat 2006-2011, sans oublier Alain Adihou, on se demande si le président Boni Yayi va rater le coche à la veille des élections.
Aubay