Nous avons rencontré, Christian Akandé Kotchoni, l’attaquant international béninois, qui a bien voulu nous accordé une interview. Il parle de sa carrière, sa saison sous les couleurs des Requins de l’Atlantique en 2010, des écureuils et de ses plans pour l’avenir.
Propos recueillis par Géraud Viwami
Résumez nous votre carrière?
Je suis né à Parakou où j’ai passé une partie de mon enfance et l’autre je l’ai faite à Cotonou. Au Bénin j’étais avec les Cheminots FC. Ensuite J’avais quitté le Bénin pour la Belgique où je devais signer au RC Genk. Mais j’ai eu une proposition venant de la Turquie avec de meilleures conditions salariales. Ainsi J’ai signé un contrat de 4 ans à Denizlispor. Après deux saisons, j’ai dû partir suite à quelques problèmes.
Comment en êtes vous arrivé aux Requins ?
Quand j’étais rentré, il fallait que je me prépare pour repartir en Europe. J’avais quelques soucis et il fallait que je sois en jambe voilà pourquoi j’ai accepté d’évoluer avec les Requins pour retrouver la forme et me relancer.
Requins : « au début, d’aucuns pensait que je faisais le malin »
Au début c’était un peu difficile parce que certains me disait que j’étais trop réservé d’aucuns pensait que je faisais le malin. Ce n’était pas ça j’ai connu le monde pro je sais comment ça se passe. C’est vrai qu’ici ce n’est pas l’Europe c’est l’Afrique. J’ai voulu vivre un peu comme on vit le professionnalisme en Europe ça n’a pas marché et j’ai tout de suite changé grâce à la chaleur africaine.
Vous aviez la pression ?
Non pas du tout, je n’ai même pas ressenti de pression. J’ai réussi à jouer devant des milliers de supporters c’est là qu’il y à la pression.
L’ambiance aux vestiaires ?
Il y a beaucoup de personnes qui animent j’ai quand même réussi à me fondre dans le groupe. On blaguait beaucoup entre nous. Ronald Tito, lui, sait mettre l’ambiance et détendre quand c’est tendu. L’ambiance était bonne quand même.
Le résumé de votre saison : 13 buts en 16matches et quelques blessures tenaces
Je rends quand même grâce à Dieu. Je dirai d’abord oui parce que quand même j’ai pu disputer 16 matches et j’ai inscrits 13 buts je pense que le ratio est bon sur ce plan je suis satisfait. D’un autre coté je n’ai pas encore pu régler tout les problèmes de blessures.
« Si un joueur doit se nourrir, se loger, se déplacer tout ça avec 100.000 FCFA de salaire ne suffirait pas »
Il y a une grande différence. Quand on parle de ligue pro cela veut dire que le joueur ne fait plus rien d’autre. C’est un travailleur, il doit être très bien rémunéré. Ici ce n’est pas trop le cas c’est vrai que certains clubs sont arrivés à le faire ils ont fait beaucoup d’efforts. Mais je pense qu’il reste beaucoup de choses à faire et puis si on veut comparer le professionnalisme au Bénin par rapport au professionnalisme européen il y a une grande différence. Si un joueur doit se nourrir, se loger se déplacer tout ça avec 100.000 FCFA de salaire ne suffirait pas.
Les plus impressionnants : « Traoré, Séka et Iréké »
Il y a beaucoup de joueurs qui m’ont séduit. Je commencerai d’abord par mon compère d’attaque Bézo Yaovi. Aux requins il y a Chakirou Abikoyè, Alexandre Odoun-Ifa, Hervé Quenum ils sont beaucoup. Dans les autres clubs il y a certains joueurs des Buffles comme leur attaquant Natabi Traoré, Arnaud Séka de l’As Tonnerres, Iréké Agonhossou du Mogas 90. Si on les valorise, le Bénin pourra rivaliser avec les autres pays. L’organisation n’est pas encore à ce niveau.
Vous avez fait l’Ufoa avec les Ecureuils locaux, vous rêvez de l’équipe A ?
C’est sûr que je porterai un jour le maillot, parce que dans la vie il faut avoir des ambitions et travailler pour cela avec beaucoup de rigueur. J’ai mes objectifs en plus beaucoup de gens me connaissent plus qu’avant je n’aille en Turquie.
Quels sont vos plans pour l’avenir ?
Mon contrat est fini avec les Requins et mon objectif premier c’est de repartir en Europe. J’ai beaucoup de pistes que je préfère taire pour le moment.
Votre idole ?
Comme j’aime évoluer en pivot, au niveau du style c’est Drogba mais j’apprécie plus Samuel Eto’o.