A entendre Moucharafou Anjorin, ou plutôt les médias proches de lui, on comprend très clairement que l’envie est très grande pour le président de la Fbf de désigner le prochain sélectionneur national de football du Bénin.
La procédure jusque-là suivie est que la fédération propose 3 noms au ministère des sports qui désigne le sélectionneur parmi ses derniers. Un peu comme la haute autorité de l’audiovisuelle au chef de l’Etat pour désigner les directeurs de l’Ortb. Mais seulement voilà, on ne peut être proche au même diapason, de 3 hommes différents. Là se trouve la crainte du président de la Fbf à qui la nomination du sélectionneur pourrait ainsi échapper s’il s’avérait que le ministère avait une « short-list » de 3 noms. Alors que faire ? Anticiper.
Moucharafou Anjorin a donc décidé de mettre la pression et s’arroger de nouvelles prérogatives : désigner le sélectionneur national, comme pour montrer que la Fbf est devenue le patron exclusif du football national. Le problème n’est pas de nommer un sélectionneur (car proposer un nom, c’est nommer), mais de le payer.
La fbf a-t-elle les moyens?
Si elle s’organisait mieux et vivait moins au crochet de l’Etat, la fédération béninoise de football aurait les coudées franches pour nommer le sélectionneur national. Le fait aujourd’hui est que l’Etat béninois investit au moins 500 millions CFA dans football (plus de 800 mille euros), montant essentiellement consacré à la sélection nationale senior. Comment peut-on investir tout cet argent et rester sur la touche, sans décider du nom de celui qui va mener le volet technique majeur de cette « entreprise » ? La réalité est que la Fbf dont les membres se comportent comme des prestataires de services rémunérés à chaque coup, pourrait participer à une certaine hauteur, à la rémunération du sélectionneur, comme prévu dans la clé de répartition des subventions de la Fifa. Mais jusque-là, les sélectionneurs expatriés n’ont jamais été payés par la fédération béninoise de football. Ce qui donne au ministère des sports les coudées franches pour désigner à chaque fois le sélectionneur national sur proposition de la fédération qui reste un partenaire technique.
Mais avec les dernières dépenses effectuées par Sébastien Ajavon pour les différentes sorties des Ecureuils seniors et minimes (Montaigu), on peut interpréter cela comme une ambition de financer la sélection. Avec un bon plateau de sponsors et une bonne gestion, les responsables fédéraux du football peuvent arriver à s’affranchir du ministère des sports. Mais on n’en est pas encore là. Et même si c’était le cas, la marque « Ecureuils du Bénin » ne saurait appartenir à une association, quelle que soit sa puissance. Le peuple et l’Etat béninois sont les seuls propriétaires. Cela ne saurait changer ni aujourd’hui, ni demain.
Aubay
Bonne analyse.
Pour ma part, je ne suis pas pour que ce soit un seul homme qui finance les écureuils car c’est dangereux.
Je crois que la FbF doit chercher à trouver des sources de financement pour ses différentes activités afin d’avoir les coudées franches et être autonome.
Cela passe part une équipe performante, ce qui ne semble pas être le cas actuellement.
Le Bénin avait occupé la 59ème place mondiale et le 11 ème africain je crois, la FbF n’a pas su profiter de ce marché.
Je ne sais pas quel contrat la fbf a signé avec Airness, mais en général, l’équipementier prend en charge une partie du salaire du sélectionneur, et l’autre partie est prise en charge par un ou plusieurs sponsors utilisant les droits d’image de l’équipe.
Ce qui manque à la FbF c’est qqu’un qui est responsable du marketing et qui se charge de trouver de promouvoir l’image de l’équipe.