La Ligue 1 béninoise reprendra ses droits demain avec un Buffles – Aspac en ouverture à Parakou. Voici trois choses qu’on aimerait voir à la reprise de la compétition.
On veut voir du jeu
On n’est tenté de dire que c’est la base mais elle n’est toujours pas garantie. Entre la pression des résultats, les préparations tronquées, les effectifs instables plusieurs facteurs influent sur la qualité de jeu proposée par les équipes du championnat local. Le défi est d’abord lancé aux techniciens qui doivent se comporter en chef d’orchestre et nous préparer quelque chose de potable. Soyons honnêtes, il arrive souvent de s’ennuyer sur les stades locaux. Les joueurs aussi doivent élever niveau forcément s’ils aspirent à s’exporter, ils n’ont quasiment pas le choix. Question de rythme, ces derniers réaliseront un grand écart en la fin de la saison en décembre 2017 et celle qui sera lancée demain. Entre temps les effectifs ont été chamboulés mais les clubs ont disposé de temps pour se préparer après le report le mois dernier.
Enfin, la saison sera longue. 38 journées avec 9 affiches chaque week-end rien que dans l’élite. Selon le calendrier disponible la phase aller s’achève en mars prochain. La dernière fois qu’il y a eu autant de clubs dans l’élite béninoise il faut remonter dans les années 80. On ne demande qu’à voir, messieurs, régalez-nous.
On veut voir le public
Pour le match d’ouverture, on sait que l’entrée sera gratuite mais pour la suite rien d’officiel n’a été annoncé. C’est difficile de remplir même des stades de 5 mille places pour les meilleures affiches. Le public est quasi inexistant sur certaines affiches. Il est très difficile de donner des chiffres d’affluence. Les clubs sont amenés à mieux communiquer, bien jouer et trouver une politique pour attirer des spectateurs et les supporters. La responsabilité de l’organisation est aussi appelée sur cet aspect. Enfin, on pourrait aussi demander aux béninoise de s’intéresser, de pousser le football locale en allant soutenir les pépites. Il ne faut pas attendre les Ecureuils pour se rendre au stade. Il faut finir avec cette époque. Il est aisé de supporters des clubs occidentaux mais ce n’est pas une raison pour ignorer ce qui se passe sous vos yeux.
On veut voir une organisation fiable.
Au Bénin, il y a tristement souvent un championnat sur le terrain et un autre en dehors. Celui des bureaux souvent source de conflits à l’image de la crise UPI ONM versus ASVO survenu à l’issue de la précédente saison. Le nouveau bureau de la fédération béninoise de football parle de gestion transparente et sera attendu sur ce point. Entre la mise en place des commissions devant conduire la saison, la formation de la ligue, le sponsor et les moyens à mettre pour la bonne marche administrative de la saison, il faudra huiler la machine et être crédible.
Géraud Viwami