Battus 2-0 hier à l’occasion de la troisième journée des qualifications de la Can Cameroun 2019 à Blida, nous avons noté la prestation des Ecureuils sur 10.
Fabien Farnolle 4,5
Une sortie fébrile sur le corner qui amène le premier but et une autre légèrement en retard sur le second. Ce n’était pas son meilleur match même s’il a quand même sorti quelques arrêts de qualité comme face à Attal (66e). Le gardien de Yeni Malatyaspor nous a habitués à mieux. Doit mieux faire.
Junior Salomon 4
On a tous en tête son retard sur l’accélération de Bagdad Bounedjah qui amène le second but des algériens. Le défenseur de Plateau United n’a pas été décisif sur ce moment clé de la rencontre. A son actif aussi quelques relances approximatives. Il a tout de même dominé ses duels aériens comme d’habitude. Dépassé.
Khaled Adénon 6
Il n’a jamais été dépassé. Aligné au centre de la défense à trois, le défenseur d’Amiens a encore réalisé un match impeccable. A la couverture comme dans la relance, il a maîtrisé les attaquants adverses avec sérénité. Un match plein du boss.
Olivier Verdon 6
Il a une fois encore confirmé sa montée en puissance dans la charnière centrale. Positionné à gauche, le sochalien a très bien contenu les assauts dans sa zone, jamais battu dans les duels. Imprenable dans l’anticipation, il a pris les risques utiles dans ses relances en prenant l’espace. Il a aussi fait apprécié sa qualité technique dans ses choix de sorties de balle. Presque rien à lui reprocher. Propre.
Emmanuel Imorou 5,5
En difficulté défensivement notamment sur le festival de Mahrez où les appels dans le dos de Youssef Attal, il a été plus à son aise dans la moitié adverse. Dans son rôle de piston gauche, il a eu beaucoup d’initiatives offensives mais la qualité de ses centres est à revoir. On a déjà vu le caennais à un meilleur niveau. Insuffisant.
Seidou Barazé 4
Aligné dans un rôle de piston à droite. Il n’a pas existé offensivement. Aucune incursion intéressante dans la moitié adverse. Souvent dans l’hésitation il a perdu quelques duels importants. Pris au piège dans son dos sur le second but algérien. Le défenseur replacé n’a pas livré sa meilleure prestation chez les Ecureuils. Un match à oublier. Faible.
Jordan Adéoti 5
Il a fait preuve de beaucoup de générosité dans ses courses au milieu de terrain. Il a manqué de justesse et de lucidité sur certaines relances clés sinon il a fait un match juste. Replacé arrière droit sur la fin de match, il n’a pas économisé ses efforts au service du collectif. Il a essayé d’être complémentaire avec le capitaine Sèssegnon.
Stéphane Sèssegnon 5
Positionné dans un rôle plus bas, il a essayé de construire le jeu béninois avec succès. C’est lui qui était à l’origine des meilleures périodes de conservation béninoise. Il a réussi quelques percées pour casser les lignes verticales mais pas assez pour créer des brèches dans la moitié adverse. Le capitaine s’est beaucoup dépensé dans le replacement défensif pour l’équilibre. Un match correct.
David Djigla 5,5
Sans doute le meilleur béninois offensivement malgré sa sortie à l’heure de jeu. L’ailier de niortais très actif sur les flancs s’est montré présent près du but adverse en cadrant deux têtes sur Mbolhi. L’ancien bordelais a été aussi incisif dans ses accélérations, reste à améliorer la qualité de ses centres. Sinon il faisait un bon match. A l’aise.
Jodel Dossou 5,5
Il a été aussi très dangereux dans ses prises de balle, il a dérangé la défense jusqu’au bout sans faire mouche. L’ailier de Vaduz doit être plus décisif vers le but et dans ses choix de passes à l’approche des buts adverses. Il dépose deux centres intéressants sur Djigla qui ne bonifie pas les offrandes. Il doit mieux tirer aussi les corners. De l’envie mais brouillon.
Steve Mounié 4
Esseulé à la pointe de l’attaque, il fait un travail ingrat dans un rôle de pivot peu soutenu. L’attaquant d’Huddersfield a obtenu quelques coups francs offensifs qui méritaient d’être mieux exploités. Pas suffisamment servi dans les airs, il a pesé comme il pouvait avec beaucoup d’efforts défensifs. On attend mieux de lui quand même.
Desiré Azankpo 5
Entré en jeu à l’heure de jeu, il allumé une première brèche avec une percée bien combinée avec Imorou à gauche. Il aurait pu être passeur décisif Adéoti avait trouvé sur le cadre sur sa tentative. Une rentrée prometteuse, il mériterait d’être revu. Encourageant.
Géraud Viwami
NB : seuls les joueurs alignés pendant trente minutes minimum sont notés.
Je remercie votre rédaction pour les efforts constants de qualité. J’apprécie particulièrement chaque fois la rubrique « Les notes des Ecureuils ». Je voudrais à ce sujet partager certains commentaires et exprimer quelques préoccupations.
En général je suis d’accord avec vos commentaires. Juste quelques reflexions.
1-L’attaque : sur l’ensemble du match, Steve Mounié n’a pas eu deux tirs, ni de la tete, ni des pieds. Comme attaquant de pointe, c’est faible. Plus que les bonnes balles qu’il ne reçoit pas, je pense qu’il y a un problème de fond : le jeu n’est pas fait pour lui, comme pour Omotoyossi il y a quelques années dans les Ecureuils ou pour Drogba en National Team ou a Chelsea. C’est beaucoup plus un style de jeu que l’entraineur doit instaurer qu’une question de qualité de balles qu’il doit recevoir. La manière dont le jeu est parametré actuellement est beaucoup plus dans le registre d’un joueur comme Marcellin Koupko qui complèterait mieux Dossou et Djigla ou Kiki, voire Azankpo en attaque.
2-Le milieu : Sessegnon était a la peine, semblant un peu fatigué avec chaque fois un positionnement qui ne permettait pas de l’utiliser au mieux pour les relances de la ligne arrière. Une réalité affleure : il doit etre soutenu ! N’est-il pas tant pour Dussuyer d’essayer un milieu béninois comme Arsène Loko actuellement en RDC ?
3-Les lignes arrières : pour moi le portier béninois reste l’énigme du match. Avec un comportement a la limite de la désinvolture, il donnait l’impression d’une personne venue prouver quelque chose, prenant des risques de relance balle au pied ou des sorties en retard de faible qualité. Il n’est pas resté serein et concentré. Il n’a pas fait mieux car voulant trop en faire. Il est tant que Dussuyer essaye le portier Affimi qui officie en Afrique du Sud ou le béninois qui excelle en Ethiopie. Il a droit a trois (03) portiers dans les listes qu’il dépose a la Fédération. Avec un peu plus d’ambition, je ne suis pas certain que Fabien mériterait de figurer dans les trois car il y a réellement de la concurrence a ce poste (Saturnin, Ligali, Christophe , etc.).
En ce qui concerne les défenseurs, c’est évident que Imorou a fait quelque chose, mais il n’a plus la force de la jeunesse qui nous a convaincu il ya quelque années. Ce qu’il a montré mérite de s’imposer 45 mn, pas plus. Chaona aurait pu etre le choix de Dussuyer.
4-Le sélectionneur : un entraineur a deux armes secrètes : la capacité de fermer le jeu pour gagner et celle de faire basculer le jeu a la mi-temps par de nouvelles stratégie et tactique. Mourillo en est le meilleur exemple. A Lomé, Dussuyer a montré la première capacité, mais a Blidah, il n’a pas réussi a montrer la deuxième. Pour une raison simple : il a trop respecté le 11 algérien avant le match avec une consigne comme : nous allons faire un résultat. Ce qui signifie donéravant pour tout béninois , nous ferons au moins un match nul….qui devient « si on fait un match nul ce serait deja bon. Le mental n’est pas celui d’un gagneur, mais d’un limiteur de dégâts. Aucune équipe n’a jamais excellé avec ce mental, le Senegal n’aurait pas pu battre la France au mondial avec un tel mental et la Grèce n’aurait jamais pu gagner l’Euro comme elle l’a fait…Et meme sale Benin se qualifiait pour la CAN 2019, ce discours de limitation de dégâts reviendra… Le groupe Ecureuil actuel est nettement supérieur en qualité a celui d’il y a quelques années ne serait-ce que considérant les championnats dans lesquels les joueurs évoluent actuellement. On peut mieux faire que « limiter les dégâts « . Mieux puiser dans le vivier des joueurs qui excellent dans les championnats en Afrique et faire plus confiance aux jeunes, se départir du complexe « d’aligner les joueurs qu’on a promu il y a quelques années ».
5-Conclusion : je suis convaincu d’une chose : c’est le mental qui fera que les Ecureuils battront l’Equipe algérienne mardi en match retour a Cotonou. Car sur le terrain et au vu du match joué dans la ville ou Sa Majesté Behanzin a vécu, il n’y avait pas deux buts de différence dans le jeu produit par les deux équipes. La difference tenait au fait qu’une Equipe était venue pour gagner et l’autre pour « limiter les dégâts ».