De retour de blessure après huit mois d’absence dans les buts de Niort , le gardien international béninois , Saturnin Allagbé (24 ans) a accordé un entretien à nos confrères de la Nouvelle Republique avant la première journée de Ligue 2 vendredi dernier, il parle de sa période de rémission , son retour à la compétition , son nouveau statut dans le groupe des Chamois et des Ecureuils.
Comment vous sentez-vous avant la reprise de la L2 ?
Je suis très content. Je me sens bien. J’ai fait une bonne préparation. Cela n’a pas été facile, mais je me suis accroché.
Cela a été difficile par rapport à votre fracture du péroné en décembre dernier ?
Quand ça fait six mois que tu n’as pas joué, que tu te soignes, c’est dur au début, mais j’ai pu revenir. Avant de reprendre la compétition, je me sens prêt.
Comment l’avez-vous vécue, cette blessure ?
Cela a été très compliqué. On ne s’attend jamais à une blessure. C’est arrivé à un moment où je me sentais très bien. J’étais déçu ne pas avoir pu participer aux six derniers mois de championnat avec le groupe. Personnellement, ça a été très dur. Mais voilà, aujourd’hui, c’est du passé.
C’est une force supplémentaire ?
Oui, mais il ne faut pas précipiter les choses. Je reviens de mieux en mieux. C’est à moi, pendant les entraînements, d’être plus déterminé, et travailler plus. Encore plus que ce que je faisais d’habitude pour retrouver mon niveau.
Comment avez-vous vécu cette deuxième partie de saison ?
Sincèrement, c’était encore plus difficile pour moi d’être dans les gradins, à voir mon équipe dans le dur. J’étais plus stressé qu’au moment où j’étais sur le terrain avec eux. Des fois, pendant les déplacements, devant la télé, j’étais tout seul, dans mon coin, à prier pour que l’équipe gagne. Je n’imaginais pas qu’on puisse descendre. J’avais confiance dans le groupe.
Comment voyez-vous cette saison, avec Patrice Lair comme nouveau coach ?
La préparation s’est bien passée. On a gagné quatre de nos cinq matchs amicaux. On s’est mis en confiance, même si ce n’est pas la Ligue 2. Le championnat n’est jamais facile. C’est à nous de bien l’entamer, comme on l’a fait avec les amicaux. C’est un nouveau groupe, avec beaucoup de jeunes. C’est à nous de donner tout ce qu’il y a. Le coach nous pousse à aller dans nos retranchements. Il est derrière nous tous.
Quels rapports entretenez-vous avec lui ?
Il est proche de tout le monde. Quand on a commencé la préparation, j’étais vraiment dans le dur. Il me mettait en confiance en me disant de ne pas douter, que ça irait. A chaque fois, au début, j’avais mal, et il me disait de ne pas me décourager, que ça s’arrangerait. Il a confiance en moi, et c’est à moi de lui rendre.
Vous avez porté le brassard de capitaine lors du dernier amical. Êtes-vous prêt à le devenir si on vous confie ce rôle ?
Cela ne sera pas une option. Ce n’est pas le brassard qui fait de moi un leader. Je le suis déjà de par mon poste. Aujourd’hui, j’essaie de me donner à fond, et le groupe sait que ce n’est pas le brassard qui va me faire parler à un joueur. C’est à moi, aussi, d’être le plus performant. Je sais que je suis un ancien dans l’effectif. Je continue à encourager tout le monde, même s’il n’y a pas le brassard. Ce n’est pas quelque chose de primordial pour moi.
Vous aurez aussi comme objectif les qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations avec le Bénin.
C’est un objectif majeur pour nous. On ne s’est pas qualifié depuis 2010. On est dans une poule qui n’est pas facile, avec l’Algérie, le Togo et la Gambie. On doit tout faire pour se qualifier. Pour le moment, on attend de voir comment ça va se passer au niveau de la fédération par rapport au sélectionneur. Je suis concentré sur le championnat, mais si la sélection arrive, on travaillera pour cet objectif.
Source: Nouvelle République