Cameroun (1990), Sénégal (2002) et Ghana (2010) ont par le passé atteint les quarts de finale de la Coupe du monde. Alors que débute la 21e édition du festin mondial, les cinq représentants du continent tenteront encore de franchir le plafond de verre pour atteindre des demies.
Une défaite, pour commencer, dans le camp africain. L’avant-Mondial en Russie s’est ouvert mercredi midi par la défaite du dossier de candidature Maroc 2026, lourdement battu par United 2026. Près de soixante-dix voix d’écart et surtout de nombreuses « défections » africaines, onze en tout, en faveur de la candidature tripartite Canada-Etats-Unis-Mexique. Le mot d’ordre d’Ahmad Ahmad, le président de la CAF, qui souhaitait un ralliement de tout le continent autour de la bannière chérifienne, n’a pas été suivi, en particulier par les fédérations australo-africaines, Afrique du Sud en tête.
Loin d’être démoralisé par ce qui était sa cinquième défaite dans ce domaine, le Maroc, à la demande du Palais, se représentera pour 2030. Face à lui l’Amérique du Sud et certainement la Chine. Mais Sa Majesté Mohamed VI a fait savoir qu’il ne resterait pas sur un revers… Place désormais au jeu, aux joueurs et aux pronostics. Bien entendu, aucun observateur international n’ose avancer le nom de l’un des représentants africains parmi les outsiders à la succession de l’Allemagne sur le podium. L’Afrique délègue pourtant en Russie des habitués avec le Maroc, la Tunisie et le Nigeria. Quand au Sénégal et à l’Egypte, ils possèdent dans leurs rangs deux des meilleurs joueurs du continent : Sadio Mané (SEN) et Mohamed Salah (EGY).
Huit ans après le dernier exploit africain – le Ghana en quart, éliminé aux tirs au but par l’Uruguay en Afrique du sud – le continent cherche un successeur à ces Black Stars. L’Afrique n’a encore jamais placé un représentant dans le dernier carré. En 2014, Nigeria et Algérie ont disputé les huitièmes mais avaient été sortis respectivement par la France et l’Allemagne, ce qui n’avait pas manqué de déboucher sur des commentaires évoquant la régression du continent. Quatre ans plus tard, le Maroc et la Tunisie arrivent nantis d’une préparation sereine et rassurante : deux victoires pour les hommes d’Hervé Renard, deux nuls pour la bande à Nabil Maaloul et une défaite (1-0) en fin de match contre l’Espagne. Privés de Mohamed Salah, qui suivait un protocole médical strict pour son épaule gauche, les Pharaons égyptiens ont fonctionné à l’ordinaire. Sans lui, il est bien compliqué de développer du jeu. Le Nigeria n’a pas gagné un seul match et le Sénégal ne s’est imposé que lors du dernier galop d’essai, à huis-clos contre la Corée.
Laquelle d’entre ces cinq sélections saura se frayer un chemin dans le top huit, voire le top quatre ? Pourquoi pas les Lions de l’Atlas marocains, s’ils parviennent à s’extirper du groupe promis à l’Espagne et au Portugal ? Solides défensivement, habiles techniquement et sereins mentalement, un succès sur l’Iran peut les placer sur orbite. A vos pronostics ! Rendez-vous dans une semaine pour un premier point intermédiaire. D’ici là, on l’espère, beaucoup de buts et surtout, des victoires pour le quintette africain. Il y en avait eu trois au premier tour voici quatre ans, grâce à l’Algérie, au Nigeria et à la Côte d’Ivoire…
Source : Frank Simon , Francefootball.fr