Interrogé dimanche dernier dans l’émission Mondial Sports sur la chaîne de radio française, le milieu défensif lensois Djiman Koukou a fustigé avec véhémence l’absence de nomination d’un nouveau sélectionneur, regrette le départ d’Omar Tchomogo et dénonce à son tour le manque de professionnalisme dans la gestion des Ecureuils. Déclarations intégrales.
Sur départ d’Omar Tchomogo…
« Pourquoi est-ce que Omar Tchomogo n’a pas été reconduit, sur quel critère le ministère souhaiterais prendre un autre entraineur, c’est ça que nous joueur déjà nous ne comprenons pas. Nous attendons des retours de nos dirigeants pour savoir quel serait les prochaines démarches à suivre ?
Nous on se sentait bien avec Tchomogo , c’est quelqu’un de rassembleur toujours à l’écoute des joueurs , très proches des jeunes également. La désolation peut-être comme vous le savez la non qualification à la Can 2017, on a tout donné mais ça n’a pas suffi. Certes le plus important aujourd’hui je pense qu’il faut regarder le travail de fond qui s’est fait avec ce staff pour que les prochaines échéances on ne soit pas surpris comme l’a été la campagne dernière.
Sur un futur sélectionneur étranger
Nous on ne comprend pas justement pourquoi étranger ? Si on nous disait qu’on était en train de réfléchir pour prendre un entraineur étranger il n’y a pas de problèmes. Ce n’est pas encore alarmant. Est-ce parce que Tchomogo est local que les résultats n’ont pas suivi je ne pense pas. Un étranger qui va arriver aujourd’hui quel est son projet pour nous les joueurs et pour le pays tout entier parce que c’est les joueurs qui sont les vrais acteurs, quand est-ce que cet entraîneur là il va arriver prendre le temps de connaître les joueurs , de discuter de mettre en place un travail de fond comme a su le faire Tchomogo. Est-ce qu’on a le temps ? Je ne sais pas. Il y a tant de questions que nous on se pose. Déjà la campagne a été entamé la première journée de qualif’ a été gagné. Il y a déjà une toute petite lueur d’espoir dans le groupe. Je ne comprends pas que ceux qui ont déjà commencé ce travail on va les écarter pour X raison que nous on ne maîtrise pas.
Sur les dirigeants béninois
Je ne sais pas si on va y arriver. Qu’est-ce que les dirigeants veulent ? Nous on veut aussi comprendre discuter avec eux. Notre logique aujourd’hui c’est plus la sérénité parce que n’oublions pas qu’on est un petit pays comparé aux autres, le Ghana , la Côte d’ivoire et autre. La qualification ne s’obtient pas à un match près. C’est un travail qui se fait des jours , des mois , des années à l’avance avant l’échéance. Il faut bien réfléchir avant de prendre une décision. J’ai peur que ça ne bouscule notre dynamique. Ce serait très regrettable.
Sur des assises entre internationaux
Entre joueurs aînés du groupe on va essayer de se rencontrer, discuter et analyser les décisions que souchèterais prendre nos dirigeants. Parler aussi avec Tchomogo quelles sont ses intentions vis-à-vis de nous ? Est-ce qu’il va se plier ou si on se battait pour lui est-ce qu’il serait prêt à nous épauler encore ? Le plus important aujourd’hui c’est d’essayer de rassembler tout le monde. Je veux parler des cadres qui ont déserté qui déplorent certaines choses au sein de la sélection nationale. Je veux parler de l’organisation tout ce qui a rapport à la réussite d’une bonne rencontre, Rudy Gestede qui s’est dit désolé de ce qui se passe au sein du groupe et qui nous a fait comprendre que lui il allait partir en retraite tout en espérant que les choses aillent mieux et qu’éventuellement si c’était le cas il pourrait revenir. Quelques mois plus tard c’est Fabien Farnolle qui a suivi lui aussi étant fatigué des irrégularités dans l’organisation qui est parti. Qui est-ce qui va suivre on ne sait pas ? Est-ce que c’est moi ? Le capitaine Sèssegnon ? Adénon ? il y a beaucoup de crainte nous on ne souhaiterais pas gâcher ce groupe parce que c’est une très belle génération qui travaille comme il le faut pour obtenir des résultats. Maintenant, nous on souhaiterais quand même les écouter aussi parce que c’est eux les gros décideurs. J’espère que le temps ne nous fera pas défaut parce que bientôt les échéances vont arriver et il faut vite »
Source : RFI.