Depuis que l’Afrique a droit à 5 représentants en coupe du monde (2002), jamais les pays du Nord du continent n’ont réussi à placer 3 représentants. Cette fois-ci, c’est fait. La « faute » au Ghana et à la Côte d’Ivoire, pas à leur niveau habituel, en transition entre générations ou tout simplement face à des adversaires Maroc et Egypte plus solides ? Un peu des trois !
Les pays d’Afrique du Nord ne représentent que 10% des pays affiliés à la Caf, même si pour les places en coupe du monde, cette région parvient souvent à envoyer 20 à 40% des représentants. Une question de moyens économiques, de meilleure structuration en général qui permettent à la région la moins peuplée d’optimiser sa représentativité.
Les équipes d’Afrique noire, (en plus grand nombre), doivent leur bonne représentativité à leurs talents évoluant très tôt en Europe et leurs icônes emblématiques (Eto’o, Drogba, Ayew, Gyan, Diouf) qui ont permis depuis 1998 aux pays subsahariens de combler le retard d’infrastructures et d’organisation. Tous ces avantages sont combinés à la difficulté pour les nord-africains de jouer dans la chaleur humide, sur des pelouses en moins bons états avec des conditions de réception parfois « limites ».
Cette fois-ci, l’Afrique du Nord revient en force face à une Afrique sub-saharienne dont les représentants les plus réguliers depuis 2006 : Côte d’Ivoire et Ghana ainsi que le représentant le plus emblématique, le Cameroun, ont pâti de plusieurs manques.
Les Eléphants pour leur part ont dû intégrer beaucoup de nouvelles choses : Un coach qui découvre l’Afrique, une demi-douzaine de nouveaux titulaires ou nouveaux leaders (Zaha, Cornet, Bailly et consorts). Le renouvellement de génération, la transition entre la génération Drogba/ Yaya Touré et celle actuelle est compliquée malgré le talent des nouveaux arrivants. Et malgré la présence de Gervinho et Salomon Kalou pour assurer le passage de flambeaux.
Le Ghana doit également faire face à la même question de transition générationnelle combinée une instabilité du staff technique.
Les Lions Indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre ont eu du mal à lutter contre un environnement nocif avec un sélectionneur constamment sous le feu des critiques et une fédération inexistante.
La représentation du continent africain aura donc un accent arabe. Une première qui sera scrutée en Russie.
Aubay