Dans une semaine environ les pépites africaines et les personnes avisées du foot mondial débarqueront à Cotonou pour la 7e édition du Tic2f du 16 au 23 avril prochain, avant cette messe de la promotion du football de formation, l’initiateur du tournoi Daouda Mounirou nous accordé un entretien exclusif. Entretien.
12 académies dont 4 béninoises y compris le champion en titre, du point du vue sportif quelles sont vos attentes sur cette édition ?
D’abord nous vous remercions de cette opportunité que vous nous donnez pour évoquer la 7e édition du Tic2f. Nous remercions également les internautes de Bjfoot.com qui ont élu notre initiative comme contribuant au développement du Football, lors des derniers bjfoot Awards. L’édition 2017 sera deux crans au-dessus de l’édition 2016, car nous l’avons voulu ainsi dans le casting des académies. Elles seront 8 académies à rejoindre le Bénin. C’est une première, c’est un signal. Nous avons voulu augmenter le poids des pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire afin que le niveau de jeu soit encore plus relevé. Avec Pepsi du Nigéria et également Etoiles du Mandé du Mali, Vogt du Cameroun et Abi Sports du Bénin vainqueur en titre, nous faisons le pari que déjà les matches du premier tour cette année vont atteindre le niveau des demi-finales ou même de la finale des années précédentes. Nous voulons que des grosses écuries se battent face à face dès les premiers matches du spectacle afin que les recruteurs voient en situation réelle, et à de nombreuses reprises, les jeunes talents présents. Avec un plateau aussi relevé, le but clairement affiché est d’avoir un nombre conséquent de jeunes qui se fassent remarquer. La note qu’un recruteur donne à un jeune talent est toujours en fonction des adversaires qu’il affronte. Nous ambitionnons ainsi de voir 5 à 10 jeunes se faire inviter pour des essais en dans de grands clubs.
Cette semaine on a appris que Diawara et Niang sont parrains de l’édition aussi on annonce la venue d’un recruteur de Manchester United, le Tic2f est-il en train de basculer dans la lignée des grands tournois de jeunes en Afrique voire du monde?
Nous restons très humbles dans notre démarche. C’est vrai que chaque année nous accueillons des personnalités du foot africain et international. Avec Japhet N’Doram et José Anigo qui ont ouvert la voie en 2015 et qui nous sont restés fidèles, nous recevrons cette année Souleymane Diawara et Mamadou Niang. Pour nous, c’est des parrains qui apporteront leurs vécus tant à l’amélioration de notre organisation qu’aux jeunes talents et à leurs encadreurs. C’est un grand moment de partages que nous nous apprêtons à vivre. Quant à dire que nous basculons dans une grande dimension, je pense que oui. Là, nous ne pouvons plus nous cacher ! Manchester United sait maintenant où nous situer…N’oubliez pas qu’en 2013 déjà, un recruteur de Manchester City était venu nous superviser alors que nous n’étions pas encore un tournoi international ! Cotonou grâce à notre événement devient une vitrine importante du foot africain. Il y a quand même beaucoup de tournois aux formats différents dans d’autres pays africains. Notre but est de jouer notre partition, apporter notre pierre à l’édifice du Renouveau du foot africain à travers une meilleure visibilité des centres de formation et des jeunes talents. Pour ce qui est du plan mondial, nous avons encore du chemin à faire et cela nous motive !
Quelle sera la spécificité de cette 7e édition ?
Là tout de suite ce qui me vient à l’esprit est la journée des enfants, vendredi 21 avril. Les académies seront au repos à l’issue de premier tour et nous allons avec les invités suivre toute la journée du vendredi au Centre Sowéto à Akpakpa Cotonou, un tournoi à 7 entre des équipes d’enfants venus des écoles. Ce sera un moment important pour les enfants qui seront face à des stars du foot.
Pour parler de la compétition, d’abord nous avons 8 académies non béninoises au lieu de 7 l’année dernière. Numériquement c’est une avancée. Nous avons beaucoup de spécificités en 2017. Ils seront entre 16 et 20 invités, scouts, agents de joueurs et Parrains à se rendre à Cotonou. Nous avons également deux journalistes de renoms dont Franck Simon du Groupe l’Equipe qui viennent couvrir l’événement. Un kiné professionnel français viendra également donner des soins aux joueurs, des conseils et du matériel aux autres kinés. Pour nous, c’est des transferts de technologies inestimables. Nous n’avons donc pas une spécificité, mais « des » spécificités pour cette édition 2017. Nous espérons que vous nous accompagnerez dans cette édition.
Entretien réalisé par Géraud Viwami
Photo : Daouda Mounirou à gauche en rouge en compagnie de Christian Karembeu et Japhet N’Doran