Numéro un des Ecureuils , il a connu un été mouvementé, entre sa signature à Niort en ligue 2 française et les rendez-vous de l’équipe nationale, Saturnin Allagbé (21ans) nous a accordé une interview exclusive où il parle de tout. Entretien.
Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, vous avez encore des regrets par rapport au Malawi?
C’est difficile, ce n’est pas le genre de déception qu’on souhaite avoir mais on n’est obligé de faire avec. Ça nous fait de l’expérience et forge notre mental. C’est dur de s’arrêter là, des regrets j’en ai surtout par rapport au match aller.
Qu’est-ce qui avait manqué ?
Un ou deux buts en plus à l’aller ; je pense que si on avait creusé plus lourdement l’écart à Cotonou on serait passé. On ne va pas retourner en arrière, il faut assumer et continuer à bâtir l’équipe.
Vous avez été forfait de dernière minute pour le match retour au Malawi alors que vous étiez présent à Blantyre, que s’est-il réellement passé?
C’est un coup du sort. C’était à la veille du match alors qu’on faisait la reconnaissance du terrain, nous étions dans une petite partie de « Taureau » et j’ai une mauvaise sensation au niveau du genou. Le médecin de la sélection a conclu que je ne pouvais tenir ma place, j’avais très envie mais mon corps ne répondait pas. On a discuté avec le coach et on a décidé de ne pas prendre de risque.
Comment vous entrevoyez votre avenir en sélection ?
Je suis passé numéro un depuis quelques mois maintenant, c’est un statut à confirmer à chaque apparition sous le maillot national. Après nous verrons déjà avec les échéances futures.
Vous avez signé un peu à la surprise générale à Niort en ligue 2, votre carrière prend une nouvelle tournure?
Forcément, je découvre le monde professionnel, après plusieurs années à l’Aspac dans le championnat béninois. J’ai eu la chance de faire passage bref à Bordeaux l’année dernière cela m’aider aussi dans ma progression.
Vous avez arrivé en tant que troisième gardien quand même….
Le poste de gardien de but n’est pas facile et il faut suer pour devenir titulaire. Je suis plutôt patient et travailleur pour franchir les étapes. L’adaptation a été importante, maintenant il répondre aux attentes placées en moi en travaillant dur chaque jour ensuite être prêt à saisir ma chance quand je l’aurai.
En amical en juillet dernier, vous avez fait une bonne mi-temps contre Tours en amical le public était sous votre charme…
C’était bien. J’ai fait quelques arrêts intéressants un bon match globalement. Personnellement je ne suis pas du genre à m’arrêter sur mes performances je cherche toujours à faire encore mieux. Je suis perfectionniste. Mais ça m’a fait énormément plaisir de voir le public réagir positivement comme cela suite à ma première apparition avec votre nouveau club. C’est encourageant et le public est vraiment concerné et chaleureux ici.
L’intégration a été bien faite alors ?
Oui très bien ; mes coéquipiers ont été vraiment aimables et chaleureux avec moi. En plus j’ai la chance d’arriver dans un club ou il y Djiman Koukou (ndrl : international béninois) qui m’épaule et me conseille beaucoup. On se connaissait puisqu’ on se côtoyait en sélection nationale mais ici il est comme mon grand frère, il me guide. Nous sommes comme une famille déjà.
Vous placez cette saison sous quel signe ?
Celui de la progression ensuite viendra la confirmation.
Si vous devriez conclure cet entretien ?
Remercier mon centre de formation Tanéka, mon club de cœur, l’Aspac où j’ai tout appris en quittant le Bénin, les supporters de l’équipe nationale qui m’ont soutenu surtout dans les moments les plus compliqués. Les fans qui n’arrêtent pas de m’écrire sur ma page facebook et mon compte Twitter. Surtout Omar Tchomogo et Laurent Djaffo qui ont fait énormément pour moi dans l’ombre. C’est important de se sentir épauler. Tous ceux qui de loin ou de près m’ont permis d’accéder à ce rêve de devenir professionnel.
Réalisé par Géraud Viwami