Alors que les éliminatoires des compétitions continentales, séniores, juniore et cadettes débuteront d’ici juin le Bénin n’a toujours pas de sélectionneurs officiels ni de direction technique nationale. La Fédération est contrainte d’attendre l’expiration des contrats signés secrètement par un ancien ministre des sports.
Arrivé à la tête du foot béninois depuis septembre 2013, Augustin Ahouanvoebla a bien du mal à tracer des sillons fiables pour notre football. Si le championnat national est organisé avec les moyens de bords, la question de la nomination des sélections et la mise en place de la direction technique est toujours d’actualité.
Récapitulons au niveau des sélections nationales qui sont sans patrons depuis des mois. Chez les juniors c’est le cas depuis la fin de la Can en mars 2013 en Algérie. Ulrich Alohoutadé et Mathias Déguénon, le duo qui avait qualifié et conduit l’équipe n’a plus aucun engagement avec le ministère ou la fédé. Officiellement qui occupe cette fonction ? Personne ! Chez les cadets depuis leurs éliminations dans la course à la Can 2013 en décembre 2012 à Porto-Novo, Vizir Touré et Lafiou Yessoufou sont retournées à la tête de leurs clubs respectifs. Conclusion : qui occupe ce poste actuellement ? Personne !
Chez les séniors, Manuel Amoros, parti, sans avoir réussi aucune des missions qui lui étaient assignées le poste est vacant. Oumar Tchomogo a pris l’intérim avec deux résultats prometteurs. Mais là encore il ne faut pas s’affoler. L’ancien buteur n’a jamais été confirmé depuis septembre.
Aplogan et ses contrats secrets !
La vraie raison de ses retards dans les nominations à ces différents postes nous a été révélée par une source très proche du ministère des sports. En effet le ministre Didier Aplogan a signé des contrats qui n’ont pas été rendu public avec Oumar Tchomogo et Eustache d’Almeida au poste de sélectionneurs. Donc sans l’expiration de ces deux engagements les nouveaux sélectionneurs ne peuvent être nommés. L’Etat béninois ne peut pas engager deux personnes pour le même poste. C’est clair. Tout tournera donc au ralenti pendant encore quelques semaines, au pire, quelques mois.
Au Bénin nous sommes des adeptes de l’improvisation et visiblement cette philosophie peine à être enterrer par nos dirigeants. Pour rappel à la veille de la Can 2008 Reinhard Fabish a été nommé sélectionneur des Ecureuils pour un résultat médiocre au final. Depuis 2004 dix sélectionneurs (Attuqayefio, Gomez, Deveze , Revelli ,Fabish, Dussuyer , Nobilo , Glèlè, Codjo , Amoros) ont déjà défilés sur le banc de la sélection sénior par exemple. Triste.
A l’heure ou le Congo vient de recruter Claude Leroy ou le Mali s’est offert les services d’Henri Kasperzak. Les béninois devront patienter avant d’avoir un nouveau sélectionneur officiel
Toujours sans direction technique
La pierre angulaire de l’organisation du football d’un pays c’est sa direction technique nationale qui sert de point d’appui et de repère aux sélectionneurs et aux compétitions locales. Au Bénin ca fait des lustres qu’on en a plus. Et plus grave, la fédération se contente généralement de nommer un seul individu comme directeur technique, sans moyens ni staff. Impossible de travailler objectivement évidemment. L’actuel bureau dans ses beaux discours d’intronisation a promis changer la donne, cinq mois plus tard la direction technique national n’existe toujours pas mais le championnat a été lancé. Contrairement au poste de sélectionneur rien ne bloque la mise en place de cette direction qui devrait être vitale.