Ils sont venus de partout en Afrique de l’Ouest. Du Ghana, évidemment. Du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Liberia, du Sénégal. Les plus éloignés viennent du Cameroun et de la Tanzanie surtout ! Et puis…du Bénin !
Aubay, à Akusé (Est du Ghana)
Deux joueurs béninois sont présents dans ce camp très select. Leur présence, ils la doivent à leur niveau de jeu affiché au tournoi de l’Uemoa. Jodel Dossou et Alain Hounsa que nous suivrons toute cette semaine.
Arrivés dimanche soir pour la plupart, comme c’est le cas des deux béninois, le groupe a pris ses quartiers à quelques encablures du lac Volta. Des résidences réservées à l’autorité de la rivière Volta et mises à disposition pour l’occasion. Le brassage entre francophones et anglophones est un peu rude, du fait de la barrière linguistique. Qu’importe ! Sur le terrain, dès la séance du lundi matin, ils devront parler un langage universel compréhensible par les scouts de Manchester City. Dès lundi après-midi, c’est Andrew Farrent, directeur des événements pour le compte de African Sports Management (partenaire privilégié de Manchester City) qui va exposer le programme et les objectifs à la quarantaine de joueurs triés sur le volet.
Quatre équipes sont formées et la priorité ira tout de suite à Manchester City pour les deux premiers jours. Le programme est clair, ce sera le club anglais d’abord et puis l’ensemble des autres scouts.
Premiers matches
Quatre équipes se forment aux bons soins d’Andy Farrent avec comme base, la langue afin de faciliter la cohésion des groupes. Jodel Dossou va ainsi se retrouver sur son flanc gauche avec une équipe où figurent des internationaux sénégalais vainqueurs du récent tournoi de l’Uemoa. Dans la même équipe, quelques ivoiriens également. « Jouer comme des personnes intelligents. Ne chercher pas à vous mettre en avant forcément, car ceux qui sont là connaissent le foot ! » La consigne du directeur de l’académie est claire et intervient juste avant l’entrée sur la pelouse. Il lâche en dernier « les consignes sont données à l’arbitre pour que les tacles par derrière soient sanctionnés par des expulsions sans hésitations ». Le but est de protéger chaque joueur venu d’un club.
Sur le terrain, la qualité du jeu est au rendez-vous, es équipes s’équivalent bien et le jeu va vite dans les deux sens. Le béninois Dossou va faire admirer sa qualité de passes et surtout ses accélérations et enfin son altruisme en combinant très bien avec son compère du flanc gauche, arrière latéral. Le milieu excentré des Ecureuils à l’Uemoa prend des initiatives sur les corners ou encore ce coup franc de la pleine lucarne détournée de peu par le gardien adverse juste avant la pause.
La seconde période est animée et les lignes se desserrent quelque peu. Des individualités ressortent du lot. 3 buts seront marqués, dont deux contre l’équipe de notre Dossou national. 2-1 au finish. Ce n’est qu’un premier match sur 4. Et il va encore falloir marquer les esprits…
Encadré
Jodel Dossou parle de la première journée
« Ce lundi matin à l’entraînement, les joueurs étaient tous là, chacun est venu tenter sa chance, essayer d’avoir une opportunité de contrat. Maintenant, cela n’empêche qu’on soit là pour s’entraider…
Cet après-midi, on a vu un bon très bon niveau de jeu. Je pense que cela est dû au fait que les joueurs présents sont la plupart en compétition. Personnellement, je me suis senti très bien et je pense que c’est le bénéfice du tournoi de l’Uemoa que j’ai disputé en début de mois. J’essayerai de tirer mon épingle du jeu ».
Recueillis par Aubay, à Akusé dans l’Est du Ghana