4 points avant la dernière journée. Il faut remonter à 2008 et la deuxième édition de Bamako pour voir pareille performance des Ecureuils, avant la finale de 2010. Ce jour, c’est un Bénin-Mali aux allures de finale qui va braquer les attentions. Le Sénégal attend l’un des deux!
De Dakar, Aubay
Les « petits jaunes » sont donc au rendez-vous sous-régional après deux mois de stage pour les uns et seulement 6 jours pour les néo-intégrés. Au fil des minutes et des matches, Edmé Codjo a trouvé son groupe, élargi ses choix à quasiment tout son banc de touche. Et ça marche plutôt bien jusque-là. Face au Mali qui évolue dans un 4-5-1 intelligent avec des couloirs très animés et un avant-centre buteur au moins une fois à chaque match (Ousmane Cissé 3 buts). Tiecoro Keita sur le côté reste si vif et si incisif, car très jeune (réellement) et très talentueux aussi. Edmé Codjo qui verrouille bien les côtés en général sera bien servi !
Dans l’entrejeu, le Mali a ramené un joueur expérimenté connu au Bénin Drissa Traoré. Plus gros transfert de la Ligue1 béninoise en 2009, le milieu malien n’a pas flambé aux requins et est reparti sur la pointe des pieds. Il est robuste et bagarreur. Le solide Gozo aura fort à faire. A côté, Oumar Cissé et ses passes vicieuses dans la défense adverse reste le principal danger en matière de relance du côté malien. Mama Seïbou, la belle surprise de ce tournoi du côté béninois aura donc un client à la mesure de son talent. La bataille de l’entrejeu et des flancs sera la clé du mlatch tout comme l’efficacité offensive.
Louté, Gbenga, Dossou : les clés de l’attaque
Louté, 6 occasions 1 but. Il s’est même permis de gâcher un penalty ! Et pourtant avec un but marqué et un deuxième but provoqué face à la Guinée Bissau, Isaac Louté détient les clés de l’efficacité offensive béninoise. Il n’a pas encore montré les 50% de son potentiel. Si moteur diesel il était, on se dirait alors que ce jour sera le sien ! Car avec Lanignan Gbenga et Jodel Dossou, ils sont à 3 les meilleurs atouts de l’équipe béninoise dans ce tournoi. La solution viendra d’eux en général et de quelques initiatives de la 2e ligne.
Ce Bénin-Mali peut rappeler d’autres. Une chose est sure, quand les béninois se prennent au sérieux et jouent à leur meilleur niveau, les maliens tremblent. Une victoire est idéale, ou un nul combiné avec une victoire nigérienne de moins de 3 buts, le Bénin serait en finale. Les « si » s’enchaînent et finalement, on est impatients d’y être ! Et pour cause…
On a beaucoup souffert cette année. On s’est senti humiliés trop souvent (battus par la Côte d’Ivoire 6-2 et le Rwanda 1-0 chez nous) et bernés tout le temps par ce système en panne d’organisation et de sérieux. Cette fin d’année semble nous apporter l’espoir tant annoncé par Edmé Codjo. L’espoir par le travail et non les combines et les sélections taillées dans les bureaux des dirigeants pour gracier des joueurs du réseau.