La convention signée avec la fédération béninoise de football avait reçu l’onction du ministère des sports. Mais à la faveur des amalgames dans la crise, Moucharafou Anjorin a décidé au nez et à la barbe du ministère des sports de suspendre la convention. Depuis, les clubs sont en difficulté, les joueurs aussi, et l’Etat à travers les sélections nationales dépense dans les expéditions auxquelles participent ces footballeurs-là au chômage technique. Au fil des mois, la Ligue du football constituée par les associations et reconnue par le ministère de l’Intérieur est devenue un éléphant blanc, attendant d’être soutenu dans ses activités primordiales : l’organisation des championnats. Tout se tient donc dans ce système où l’absence de championnat nuit à l’Etat, investisseur dans les équipes nationales dont le vivier reste les championnats nationaux.
Pourquoi dépenser des fonds publics sur des « chevaux non partants ? »
Sous prétexte que nous avons des engagements internationaux à honorer, le Bénin reste engagé Que faut-il faire ? Laisser la fausse idée de deux championnats se répandre ou trancher en permettant à un seul championnat, celui en cours avant la crise, de se tenir ? L’Etat a l’obligation d’animer la vie sportive et d’accompagner les acteurs. Cette fois-ci, cela paraît une aberration d’attendre indéfiniment les tribunaux internationaux, au mépris même de la légalité des institutions nationales. Le ministère des sports qui n’est pas partie à la crise et encore moins dans la saisine du Tribunal arbitral du sport (Fédération Attolou conte la Fifa) devrait prendre son courage et faire reprendre le championnat. Sinon, l’Etat mettra des millions dans les 5 prochains matches des Ecureuils (Burundi, Rwanda et trois à l’Uemoa), sans résultats, les joueurs n’étant pas en compétition…
Aubay