Maître Moustapha Issiaka, avocat de splaignants : « Il faut éviter l’amalgame. Ici, nous sommes en matière pénale. Et en matière pénale il n’y a pas de juridiction arbitrale. La Fifa ne peut même pas arguer d’une ingérence lorsqu’on parle d’une infraction à la pénale. Dans ce cas, c’est le juge répressif qui est un juge étatique qui est compétent. Ce qui a été fait dans le cas d’espèce. On ne peut même pas parler d’un tribunal arbitral lorsqu’on parle d’une infraction à la loi pénale. Même s’il s’agissait des fonds mis à la disposition de la Fédération béninoise de football par la Fifa, si ces fonds ont été détournés, la seule personne qu’on reconnaît pour se saisir du dossier, c’est le juge correctionnel qui a été saisi en espèce. Donc il vaut mieux qu’on ne détourne pas le débat. Ici on n’est pas entrain de parler de l’interprétation des statuts de la Fédération béninoise de football, mais on parle plutôt d’infraction à la loi pénale et la seule personne qui peut en connaître c’est le juge qui est saisi actuellement.»
« Dans cette affaire, c’est la Fédération qui est partie civile »
(…) « Si les fonds ont été détournés et cela s’avérait exact, il faut réclamer que ces fonds soient payés et si possible des dommages et intérêts si le préjudice est prouvé. Donc les plaignants ne sont pas partie civile. C’est la Fédération qui est partie civile. »
« Il faut avoir confiance en la justice…et éviter les pressions inutiles»
« Bon….Il faut avoir confiance en la justice. (…) Un juge est saisi, la justice est complètement indépendante. Moi je pense que ce qu’il faut éviter de mettre la pression sur les juges. Ce n’est pas bien. Quand j’ai suivi les déclarations à propos des lettres qu’auraient envoyées la Fifa, je me suis dis que ce sont des pressions inutiles. Nous sommes dans une matière pénale, le juge est absolument compétent. Il faut le laisser faire son travail. Actuellement, Monsieur Moucharafou Anjorin n’est qu’en détention préventive, aucune juridiction n’a encore établit sa culpabilité. Il se défend par rapport au dossier. S’il n’est coupable, il sera acquitté ou relaxé selon le cas. Et s’il est coupable, le droit sera dit. Donc par rapport à la justice moi je n’ai pas de doute. Le droit sera dit dans ce dossier.»
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