(Et si on finançait le foot local ?)
En 9 ans, on a engraissé des gens et surestimé la valeur de la plupart des joueurs. Les balises ont manqué, tout comme une vraie organisation. Et à chaque fois qu’un ministre a essayé de nettoyer la maison, on l’a éjecté. Pour une raison ou pour une autre. Le ministre Akplogan déclarait avant le match, que pour lui, il faut une transition dans le règlement de la crise. Aujourd’hui, les faits sont là, têtus. Il faut un geste fort, au-delà du limogeage de l’encadrement. Décision que je trouve bien curieuse, Fortuné Glèlè ayant un contrat qui court jusqu’au 31 juillet, l’Etat béninois s’expose à un bon procès. Etant adjoint, la qualification n’a jamais été une mission à lui assignée. Seuls les autres membres du staff, Oumar Tchomogo, le médecin et le kiné qui peuvent en pâtir. Cette décision n’a pas de réel effet. Et voilà le gouvernement rattrapé par ses hésitations de ces derniers mois pour régler les vrais problèmes. On voyait tous le mur, mais personne n’osait avoir le cran et courage nécessaires. Fortuné Glèlè a été presque un héros quand en tant qu’adjoint il a perdu 1-2 à Accra fin mars. Pendant ce temps, le titulaire reconnu par le ministre des sports est resté à la maison. Il a un contrat et gagne 5 millions. Ce gaspillage n’a jamais été relevé par le gouvernement.
Il y a un mur : La Fbf et sa mauvaise gestion des affaires du football. Escalader, casser ou contourner. Des options courageuses sont à explorer. Et apparemment, personne au Bénin ne le fera. Alors, il existe une 4e option : L’asphyxie financière. Sans l’argent de l’Etat, le système va s’écrouler de lui-même avec ses arrivistes et ses sangsues. Il reste deux matches dans les éliminatoires. Un match au Burundi et un dernier à Cotonou. Sans déclarer forfait, il faut juste demander à la fédération qui s’est décrite comme une Ong, de prendre les matches en charge. Dans le même temps, il faut relancer le championnat local en lui apportant les 450 millions prévus pour les deux prochains matches des Ecureuils. Si toutes ses options sont écartées, faisons le lit à Monsieur Anjorin et demandons lui de continuer. Avec les risques et périls qu’encourait notre football. Après tout, l’Etat en 5 ans a dépensé 16 milliards, sans se soucier de poser quelques stades et soutenir la formation. En définitive, le football est bien un détail insignifiant dans la république du Bénin.
Aubay
Très belle analyse Roland!
L histoire a tjr raison sur le present et il rattrape tjr celui qui lignore