« Le Bénin est malade. Le latin va devenir crétin à ce rythme ». Frédéric Béhanzin donne le ton et enchaîne : « Fraternité, justice, travail : la devise est bafouée ». Sur chaque terme, il note les failles de la société. « La Fbf doit-elle considérer le ministère des sports comme un club ? » Cette interrogation situe le cadre de l’intervention du front des jeunes pour la refondation. Béhanzin déplore que des documents soient envoyés à la Fifa au moment où le ministère des sports attend toujours.
La suite est tout trouvée et Christophe Vignigbé « fustige les menaces de suspensions de la Fifa contre les équipes béninoises ». Il expose qu’ « un bon juge ne doit sévir qu’après avoir écouté les parties en conflit ». Il diagnostique que la Fifa devrait « viser les racines du mal au lieu de s’attaquer aux effets ». En décrivant l’assemblée générale organisée le 15 avril dernier à Porto-Novo, il la qualifie d’ « alambiquée digne d’un western hollywoodien ». Le Mjsl a bien vu en refusant de « cautionner une telle mascarade », poursuit le « frontiste » Vignigbé avant de « féliciter et soutenir le ministre dans sa recherche de solution ». Au ministre il dit « vous ne devez pas reculer ou fléchir ».
C’est au tour du coordonnateur El Farouk Soumanou de clarifier un certain nombre de points en matière de droit administratif. « Le ministre est l’autorité de tutelle. Le droit administratif est universel et reste donc le même qu’on soit à la Fifa, à la Caf ou Bénin. Il implique le respect des textes et le contrôle de la légalité des actes posés par une structure sous tutelle ». Le rappel juridique une fois fait, le coordonnateur du front des jeunes pour la refondation (Fpr) expose que 3 options s’offrent au ministre dans le cas de l’Assemblée générale du 15 avril. Approuver, rejeter ou se substituer.