1630 ecu finance
L’argent public n’a pas servi à diffuser le match sur la télévision nationale. Selon des sources proches de la télévision nationale, le « Ghana broadcasting corporation » qui produisait le signal du match a exigé des droits Tv. Ce qui est normal. Mais ce qui n’a pas été prévu au ministère des sports par ceux qui ont fait le budget du match.
Aubay
Ils ont oublié que le contribuable béninois avait droit au match et que les quelques millions exigés ne devraient pas constituer une barrière…Avec un abonnement de 40.000 francs Cfa et une mise mensuelle de 2.500f, on a accès à la télévision nationale ivoirienne (Rti). Alors pourquoi a-t-on privé les béninois de match pour quelques millions de droits de diffusion ? Ils ont payé des impôts pour que des personnes aient le droit et le privilège de dormir dans un hôtel 5 étoiles et de se sucrer à Accra. Mais pourquoi n’ont-ils pas vu jusqu’à mardi, le match en intégralité ? La raison n’est pas technique, mais donc financière. Les citoyens béninois les plus nantis ont pu voir la rencontre. Pour le grand nombre, ce fut la grande désillusion. Pour une fois que les Ecureuils marquaient avant les Eléphants, pour une fois que durant 32 minutes on pouvait (pour nous qui étions à Accra) savourer une avance béninoise, la majorité des béninois ont été écartés de ce moment de fierté.
Pourtant, le trésor public n’a pas lésiné sur les moyens. Et depuis, comme d’habitude, rien. Pas un point de presse, un communiqué ne viendra nous éclairer et nous expliquer quoi que ce soit. Le flou arrange bien plus de gens dans le système « Ecureuil ». Evidemment, personne ne sait pourquoi le match n’a pas été diffué. Et puis, finalement, qui s’occupe de savoir combien ce match a coûté et comment les fonds ont été dépensés ? Dans les couloirs du ministère des sports, on chuchote que pour la Coupe d’Afrique Angola 2010, il reste 800 millions à justifier.
Pour Accra, le premier chiffre avancé par plusieurs sources, est 244 millions. Le ministre des sports ayant refusé une semaine avant le match à Accra de révéler le montant des fonds débloqués pour l’expédition, on ne saura peut-être jamais ce qu’il en soit. L’opération a été menée avec des couacs. « Aucune œuvre humaine n’est parfaite ». Expression favorite des partisans de moindre effort qui se cache derrière cette expression pour justifier les défauts d’organisation ou encore le manque de sérieux dans la gestion de la chose publique.
Les fonds publics débloqués ont servi à acheter des billets d’avion pour des joueurs malades et convalescents. C’est l’argent du contribuable béninois que nous sommes chacun et tous, et non l’argent d’un groupe de personnes ou d’une administration quelconque.
La banalisation des événements les plus importants nous amènent à nous faire surprendre par les célébrations du 1er août. Le contrôle citoyen étant quasiment nul, on se demande parfois à quoi servent les fonds publics dans des domaines comme le sport. Pas certainement à offrir au citoyen des moments de joie, mais à sucrer les plus habiles. C’est bien dommage.
Aubay