Les Black cats ont pu s’attacher les services de Stéphane Sessègnon. D’août 2004 à Créteil où il a fait ses débuts en Europe au Psg en passant par le Mans, il aura franchi chaque deux ans un pallier pour se retrouver au Psg. En 6 ans et demi, le Sessègnon des Requins est devenu celui des chats noirs. L’Ecureuil qui faisait trembler Pierre Womè lors de son premier match international à Yaoundé face au Cameroun a su allier talent et travail au fil des années. Le 3e aspect de sa personnalité, la force de caractère lui a fait gravir un échelon supplémentaire. Deux saisons et demie au Psg, c’est suffisant pour passer à autre chose. Le débat a été vif dans les rues de Cotonou. 50-50 pour ou contre son départ. D’aucuns ont estimé que Sessègnon devrait rester à Paris, car il visait trop haut et se montrait trop dur, tant il se croyait fort. Je crois que c’est un symbole de caractère au haut niveau. Tout le monde n’est pas Zidane ou Gourcuff pour être transféré sans aller au clash ou à un minimum de bras de fer. C’est ce qu’est devenu le football surtout avec certains dirigeants parfois fermés ou spéculateurs. Les cas de Michael Essien et de Mahamadou Diarra avant leurs transferts respectifs à Chelsea ou au real de Madrid en dit long. Depuis l’arrêt Bosman, du nom du gardien de but de nationalité belge qui a fait un bras de fer de plusieurs mois afin d’aller jouer dans le club de son choix, les choses ont changé.
L’état d’esprit habituel du béninois est de rester sur ses acquis, sans chercher mieux. Les cas sont légions et beaucoup de joueurs sont restés sur le carreau. Stéphane est conscient justement qu’il Sessègnon, c’est-à-dire un joueur talentueux qui ne saurait se faire manquer de respect par un coach, fût-il vainqueur de la coupe des coupes 1996. C’est une affirmation de personnalité. Et si Kombouaré s’est excusé par la suite, c’est pour donner tort à ceux qui ont condamné Sessègnon. La stratégie trouvée par le Psg pour se crédibiliser a été de négocier un retour à l’entraînement. La conclusion est claire : Sessègnon est partie et, tout joueur ayant envie d’aller ailleurs y a droit dès le moment où le club reçoit une juste compensation. En réussissant plus de dribbles et d’actions de but que tous les parisiens lors de ses deux premières saisons, Serssègnon a largement remboursé les 8,5 millions d’euros de son transfert. Il ne doit rien au Psg.
A présent s’ouvre pour lui un champ large. Un vaste terrain de conquête où les meilleurs se côtoient. Sunderland n’est certes pas Man. United ou Chelsea, tout comme Le Mans n’était pas le Psg ou l’Om non plus. C’est une porte d’entrée, le reste viendra. L’aventure commence ce mardi face à Chelsea.
Aubay