Entre une équipe de l’Aspac en dessous de la moyenne, le refus de jouer des Panthères et l’arbitrage approximatif de Luckman Alao, nous avons eu droit à un match insipide, voire aussi nul et vierge que le résultat final.
Géraud Viwami
Jamais deux sans trois. L’Aspac a connu la passe de trois hier au stade René Pleven d’Akpakpa. Rappelons les faits. C’est la troisième fois que l’Aspac joue un match reporté cette saison après Cifas et Avrankou. Et comme les deux rencontres précédentes, le club phare du port a partagé les points.
Sur le terrain, les Panthères de Brime Akim jouaient pour le nul. Le match a été très ennuyeux. L’Aspac a été incapable de faire le jeu. Les Panthères n’en ont pas profité. Pour eux, la stratégie était de conserver le nul vierge largement suffisant.
La première période a été un spectacle très insipide. La seconde sera mieux mais loin de la moyenne.
On notera une grosse occasion pour chaque équipe. Pour les Panthères, elle est intervenue à la 77’. Coner bien tiré par Fadil Mama, Goumbéao reprend de la tête et trouve la transversale. Le hold up n’était pas loin !
Pour l’Aspac, l’action la plus dangereuse est arrivée deux minutes plus tôt sur un corner aussi. Assane tire sur Bouraima qui remet pour Salomon. Ce dernier prolonge de la tête pour Sèwanou qui trouve le cadre. Un défenseur de Djougou va dégager sur la ligne.
L’arbitrage de Luckman Alao n’est pas exempt de tout reproche, outre les erreurs d’inattention. La preuve, à la 48e il a refusé un but de Yacinhte Sèwanou sans raison valable. Tout part d’un corner tiré par Assane, Salomon reprend, Sèwanou suit et marque. Mais le but est refusé parce qu’Adam Wahidi qui n’avait aucune incidence sur l’action, était hors-jeu. Un errement qui rend fou de rage Alain Gaspoz.
La rencontre s’achève sur ce nul vierge. L’Aspac est déçu et fou de rage à l’image de l’international Salomon Junior très furieux envers Luckman Alao. Ils laissent filer deux points à domicile et manquent une occasion de remonter au classement. Les Panthères sont en fête : le point obtenu à Cotonou vaut de l’or.
Dassagaté indispensable ?
Il n’ pas été aligné hier après-midi. William Dassagaté, indisposé, a suivi le match depuis les tribunes. Sans lui, l’animation offensive du port a beaucoup déjoué hier soir. Trop d’approximations dans les transmissions ou de mauvais choix. Adam Wahidi, habituel ailier gauche, replacé en meneur de jeu en lieu place de Dassagaté, n’a pas été fameux. On remarquait aisément que ce n’était pas son registre de prédilection. On connaît tous, l’importance de ce poste dans le système d’Alain Gaspoz. Et apparemment le seul qui assure là : Dassagaté. Si son absence ne justifie pas le nul, au moins elle s’est ressentie. Espérons qu’il sera rétabli au bonheur des supporters qui scandaient son nom hier après-midi.
Panthères : Rois de la simulation
Si on a assisté à un match insipide hier, les Panthères y ont largement contribué. Leur qualité de jeu n’était pas fameuse. Mais ils ont montré qu’ils avaient du talent en simulation. En effet, les protégés de Brime Akime profitaient du moindre duel pour s’étaler sur la pelouse et faire égrainer quelques secondes. Au grand désarroi du public et du banc de l’Aspac mais avec l’approbation de Luckman Alao, l’arbitre centrale. Stratégique, dites-vous ? Mais quand on le fait une vingtaine de fois, le rythme et la qualité du jeu en pâtissent.