Depuis la coupe des nations 2010, les mois sont passés, et arriva le tournoi de Montaigu. Une sorte de coupe du monde des moins de 16 ans. L’expédition entièrement financée par la Fbf (ou Sébastien Ajavon, c’est pareil, enfin je crois) est restée en travers de la gorge comme un os dans le système. Depuis, rien n’a bougé. La fédération a imposé ses nouvelles règles en matière de désignation du sélectionneur national des seniors. Le brésilien Rubim désigné par la Fbf n’a pas reçu l’assentiment du ministère des sports du temps d’Etienne Kossi. Le dossier est resté en instance. Et est même la source de discorde entre le ministère et la fédération. La sélection senior est le gros business du football béninois, et en mettant le dossier de côté, le ministère s’expose aux « représailles » de la Fbf qui pourrait bien boycotter le match du 25 juillet. Modeste Kérékou ainsi mis à mal devrait enfin comprendre que dans le monde football béninois, seule la Fbf a le pouvoir.
Le ministère des sports dont a hérité Modeste Kérékou est exsangue, après plus de 2 milliards dilapidés pour la Can Angola 2010. Avec l’actualité gouvernementale, il est illusoire de rêver pour les Ecureuils juniors et Alain Gaspoz dans l’optique du match du 25 juillet prochain. Les regards sont donc tournés vers la fédération béninoise de football « dont les subventions peuvent servir à colmater les brèches», estime des sources proches du ministère des sports.
Pas d’expatriés, pas de test-match pour les Juniors
Les jours passent et on ne voit réellement rien venir. L’organisation d’un match amical négocié par le sélectionneur Gaspoz est hypothétique. Le stage des Ecureuils locaux devrait être bloqué depuis le 15 juin, il a été écourté pour des sélections régionales, car la fête de l’indépendance dispose d’un budget. Au lieu de 10 stages prévus, un seul a donc été organisé. Les locaux ne sont donc pas à un niveau de jeu élevé pour être prêt le 25 juillet. C’est une évidence technique.
L’arrivée de 7 joueurs expatriés en provenance de plusieurs grands clubs d’Europe devrait être un apport de taille en l’absence d’une bonne préparation. Mais là, rien ne se débloque.
Alors, on se demande si la fédération en raison de la crise nationale qui secoue le gouvernement ne traîne pas un peu les pas. C’est peut-être son droit.
Sans l’apport financier de l’Etat, il n’y a donc aucune initiative de la fédération. Le ministère des sports et bien d’observateurs se demandent si les subventions de la Fifa étaient faites pour ce genre de situations où l’Etat peut être essoufflé. On se demande pourquoi la Fbf ne voudrait pas aujourd’hui surprendre son monde et se surprendre elle-même en finançant pour une fois, une équipe nationale junior.
Aubay