Durant tout ce mois, on vous offre une série d’articles consacrées aux joueurs talentueux ayant marqué la première saison de la Moovligue 1. Et voici le premier !
A tout seigneur tout honneur, pour notre série d’articles consacrés aux pépites de la Moovligue 1, nous commençons par Bézo A. Yaovi, le meilleur buteur de l’exercice 2009-2010.
Sa saison : 17 matchs joués, 14 buts inscrits
Il y a quelques années, il avait tenté l’aventure dans le championnat béninois, mais sa tentative a été infructueuse. Bagarreur dans l’esprit, le natif de Lomé n’a pas abdiqué. Il s’est offert un détour par le Burkina Faso avant de revenir sur le sol béninois. Cette fois-ci, Bézo débarque aux Requins, en quelques séances, il a convaincu Michel Sorin qui l’a retenu dans le groupe, en attendant le public de Kouhounou.
Il dispute son premier match sous ses nouvelles couleurs face au Mogas à René Pleven. Dixième minute du match, sur une contre-attaque des Requins, après un joli une –deux avec Jordel Dossou, il bat Valère Amoussou d’un tir de l’extérieur du pied droit au premier poteau. Ce sera l’unique but de la partie qui offre aux Requins leur premier succès de la saison.Yaovi lui va continuer sur sa lancée et s’offrir un triplé contre Espoirs de Savalou, lors de l’historique victoire des rouges et blancs (7-2) à Kouhounou lors de la 3e journée. Vu son début de saison étincelant, Fortuné Glèlè, sélectionneur local, le convoque logiquement pour le Tournoi de l’UEMOA 2009 à Cotonou. Il dispute un seul match et ne brille pas. Néanmoins il confirme ses qualités de buteur et finit la phase Aller avec 9 buts. En championnat, les Requins vont laisser filer le titre. Yaovi réalise un manche retour moins flamboyant avec 5 buts seulement inscrits. A la 19e journée du championnat contre Mambas Noirs à Kouhounou il inscrit l’un des plus beaux buts de la Moovligue 1. (40′),suite à un corner de Shakirou Abikoyè, Bézo bat le gardien d’une superbe reprise de volée acrobatique. Yaovi a manqué neuf journées de championnat pour raisons diverses (blessures, suspensions et voyages).Son équipe jouait pour le titre mais a dû se contenter d’une décevante sixième place. Petite consolation, les Requins ont terminé comme meilleure attaque du championnat avec 43 buts et Yaovi reste l’artificier numéro un.
Moins brillant en jaune
Avec son début de saison tonitruant, Fortuné Glèlè le convoque en novembre 2009, pour le tournoi de l’Uemoa. Togolais d’origine, Bézo opte fièrement pour la nationalité béninoise. Il dispute un seul match contre le Niger à Porto-Novo sans pour autant briller. Son aventure dans la maison des Ecureuils ne fait que commencer. En décembre 2009, suite au désistement de Jonathan Tinhan, présélectionné par Michel Dussuyer pour la CAN 2010, il est rappelé par le technicien français, en présélection pour la CAN Angola 2010. Après le stage de Lomé, il ne figure pas sur la liste des 23 retenus pour l’expédition angolaise. Après la fameuse décision de « dissolution » des Ecureuils qui étaient à la CAN en février 2010, Michel Sorin, son mentor aux Requins est nommé sélectionneur intérimaire. Il le sélectionne et le titularise lors du match amical du 7 mars 2010 contre le Niger ainsi que pendant le tournoi de l’UFOA à Abéokuta au Nigéria. Mais avec les Ecureuils, Bézo vit une « malédiction ». En 5 matchs, il n’a jamais marqué. Du haut de ses 14 buts en ligue 1, il affirme ne pas s’inquiéter pour cela.
Nantes et Vannes sur les rangs
Comme Manucho l’ex-mancunien, ancien meilleur buteur du championnat angolais, Moussa Maazou meilleur buteur du championnat nigérien actuel joueur du CSKA Moscou ou encore, Vincent Aboubakar, meilleur artificier du championnat camerounais qui a récemment paraphé un bail avec Valenciennes en ligue1 française, Bézo Yaovi a des pistes sérieuses sur le vieux continent. En mai dernier, il a effectué un essai au FC Nantes en ligue 2 française. La suite est, pour le moment, un peu plus complexe. Outre les Nantais, Vannes aussi, club de L2, est fortement intéressé par le profil du joueur âgé de 24 ans. Il pourrait quitter le Bénin après une saison bien accomplie. En tout cas, on ne lui souhaite que cela, car il le mérite.
Son style de jeu
Avec son mètre 84, Yaovi pèse environ 77 kilos. Un gabarit suffisant pour évoluer sur le front de l’attaque. Il est doté d’une bonne technique de base, il aime toucher beaucoup de ballon, ce qui l’amène à jouer en décrochant, laissant la pointe à C. Kotchoni. Ses points forts restent sa vista et son sens de but et surtout sa frappe de balle.
Géraud Viwami