Les rencontres entre vodoun et foot m’ont souvent paru bien curieuses. Mais au Bénin, terre de vodoun, chaque match, même dans un quartier peut devenir très vite une démonstration visible ou silencieuse de pratiques vodoun…
Les deux leaders se sont livrés la bataille de l’année. Après le nul 1-1 du match aller en décembre, le rendez-vous avait été pris. Les deux équipes avec deux points d’écart en faveur de Kraké avaient un enjeu très important. Gagner, c’est s’échapper pour Kraké, alors que gagner, c’est survire pour l’Aspac. La réunion technique du matin, selon nos infos, fut bien tendue. Le remplacement à la dernière minute d’un arbitre assistant par une assistante a échauffé les deux camps.
Chacune des équipes était tendue, sur le qui-vive. Même si à l’entrée du stade, Gaspoz n’aura attendu qu’une minute. L’adversité a encore quelques limites…tant mieux.
Entre les suspicions de gris-gris, les vestiaires minés, et le stade envoûté avec les promesses d’envoûtement des joueurs adverses, ce sommet du championnat béninois a atteint des cimes en toutes sortes de pratiques. En tout cas, dans les staffs des deux équipes, on en a tant tenu compte, que les joueurs de l’Aspac ne sont pas allés une seule fois dans les vestiaires à eux réservés. Les dirigeants du club ont refusé. A la mi-temps, c’est donc dehors, tout près du public, qu’ils ont fait le point de la première période. Bien exposés donc à toutes sortes d’intempéries ! Et même au gris-gris supposé.
Toute personne vue aux abords de l’aire de jeu devrait évacuer. Même les stadiers ! Les consignes de l’arbitre et du commissaire au match ont claires…
Et au finish, cette histoire de deux enfants qui avaient un éventail et qu’il fallait coûte que coûte asperger d’une eau sacrée…le but intervenant dans la foulée…
Je veux bien en rire (mais par ici ce serait un crime de lèse-vodoun !)
Y croire ou ne pas y croire…